Quelques réflexions - 26 juin
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Hier, la lecture nous présentait la découverte du livre
de la Loi dans le Temple, sans doute le Code deutéronomique, le cœur du livre
du Deutéronome. Josias tente alors une réforme religieuse audacieuse, qui
englobe à la fois ce qui reste du royaume du Nord et le royaume du Sud.
A l’est, la situation s’est retournée : les Babyloniens
ont fait disparaitre le Royaume d’Assour. Cela donne une accalmie et du temps à
Josias pour sa réforme religieuse : détruire les temples des idoles,
centraliser le culte à Jérusalem et agrandir son royaume. Il tente de retrouver
les frontières de David. Mais il mourra prématurément à Megiddo. Ses fils
n’iront pas dans le même sens. Et les Babyloniens vont à nouveau faire pression
sur le royaume du Sud. C’est la lecture d’aujourd’hui. Le deuxième siège et la
prise de Jérusalem, la mise à sac du Temple et la première déportation.
Dans l’évangile, la parabole des deux maisons se trouve à
la fin du premier enseignement de Jésus sur le royaume et il y a là un
constructeur sensé et un constructeur stupide. Dans le dernier enseignement de
Jésus, à la fin du même évangile selon Matthieu, nous trouvons un groupe de
trois paraboles. Et parmi ces paraboles, l’une d’elles parle de filles
d’honneur qui attendent l’époux le jour de son mariage. Et là encore, il y a
des sensées qui ont préparé leurs lampes, et des stupides ont fait le travail à
moitié : elles ont avec elles leurs lampes mais pas d’huile. Les mêmes
adjectifs grecs qualifient à la fois les jeunes filles et les constructeurs. Le
même cri redoublé, « Seigneur, Seigneur » se retrouve dans la lecture
d’aujourd’hui et chez les jeunes filles qui reviennent d’acheter de l’huile.
L’appel « Seigneur, Seigneur » reste sans réponse : La prière ne servirait donc
à rien ? Non, c’est le rabâchage qui ne sert à rien. Jésus nous a déjà
prévenus.
Sensés ou stupides : c’est le choix qui nous est proposé.
Sensés : nous chercherons à comprendre ce que Jésus attend de nous ; nous
écouterons sa parole ; nous nous engagerons dans son projet. Stupides : nous
construirons notre vie à notre manière, nous laisserons de côté sa parole, et
aussi son alliance avec l’humanité. Et nous, que choisirons-nous ?
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