Quelques réflexions - 6 Mars
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Joël dans la première lecture. Nous le retrouverons dans les lectures de la
veille de la Pentecôte. J’ai parfois l’impression qu’on en fait trop durant le
temps du carême et pas assez durant le temps pascal. Les paroisses, les
communautés font des efforts et au moment de continuer les découvertes du
carême pour qu’elles portent du fruit qui demeure, chacun(e) va faire son
jardin. Joël commence donc le carême et va clore le temps pascal. Comme un clin
d’œil qui nous invite à en faire un tout. Il est bon de réentendre cette parole
du prophète Joël pour qu’elle marque ce temps du carême et nous emmène jusqu’à
la Pentecôte « Revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et
miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. »
Dans la deuxième
lecture : Paul nous parle de Jésus qui par son incarnation est solidaire
des hommes pécheurs afin de les rendre solidaires de son obéissance et de sa
justice.
On peut lire « péché »
dans la lecture avec la signification : « Dieu l’a fait sacrifice pour
notre péché». Le sang du sacrifice ne donne pas le pardon mais exprime
l’attitude de Jésus qui demande à Dieu la réconciliation. Jésus ne s’attribue
rien : c’est Dieu qui confère à l’acte du Christ une portée salutaire. »
Etre solidaire de l’obéissance du Christ et de sa justice ça veut bien dire
quelque chose. Mais ce n’est pas le slogan politique « Travailler plus
pour gagner plus » mais comment me laisser modeler par le Christ ? Se
laisser faire par le Christ.
Et l’Evangile nous
place au centre, au pivot du Sermon sur la montagne. N’oublions pas
l’introduction : comme toute la lecture, elle vise les hypocrites et nous introduit
aux piliers du carême : aumône, prière et jeune. « Ce que vous faites
pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous
faire remarquer». Le carême n’est pas un temps pour amuser Dieu (L’hypocrisie,
c’est « jouer un rôle », « faire du théatre ») mais un
temps pour se convertir.
Puis je regrette qu’on ait supprimé le Notre Père
de la lecture et d’effacer ainsi la dimension communautaire de la prière. On
peut vivre le carême simplement en laissant le Seigneur nous transformer par
les mots du Notre Père. Que nous sachions donner de la valeur au « Notre Père »
au cours de nos célébrations avec force, attention et engagement pour le prier et
de même personnellement au cours de nos
journées
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