Quelques réflexions - 4 Mars
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Dans la 1° lecture, le Siracide parle
de conversion, de changement de vie. Le verbe « se convertir » encadre
la lecture d’aujourd’hui. Dieu offre au pécheur la possibilité de se convertir:
il ouvre le chemin de retour et soutient ceux qui manquent de persévérance. Et
cette conversion suppose l’abandon du péché, le retour à Dieu, la prière, le
refus de l’injustice, et même la haine du péché.
De plus le Siracide propose deux motivations pour cette conversion. Tout
d’abord, il invite donc à célébrer le Seigneur pendant qu’il est temps
c’est-à-dire maintenant. Le séjour des morts dans l’AT ne permet plus la
rencontre avec Dieu. Et l’on voit ainsi comment la descente de Jésus au séjour
des morts est vraiment quelque chose de neuf dans le monde chrétien :
Jésus descend au séjour des morts pour le transformer en monde des vivants.
Enfin, prendre conscience que grande est la miséricorde du Seigneur, grand son
pardon : La miséricorde de Dieu dépasse infiniment misère.
Dans l’évangile, l’homme riche accourt, tombe aux genoux de Jésus et lui
adresse une demande. Il a un souci : avoir une vie éternelle. Le texte grec le
dit de cette manière : « avoir une vie éternelle » tout comme
Google et le Transhumanisme parlent eux aussi d’une vie éternelle et non pas de
la vie éternelle qui n’appartient
qu’à Dieu). Apparemment cet homme est pressé, pressé d’avoir, comme un homme
d’affaire. C’est l’homme du faire pour avoir... Jésus n’invite pas à amasser,
mais plutôt à se défaire, à se désencombrer pour accueillir, accueillir le Royaume.
« Va, vends et donne puis viens et suis-moi » ».
C’est ce que Jésus explique à Pierre et Jésus connait la liste des abandons
fait par ses disciples : la maison au début et les champs à la fin. Entre
les deux toutes les relations familiales. Tous les liens familiaux sont cités...
Et Jésus parle même des persécutions entre le centuple et la vie éternelle.
Somme toute une vue plus réaliste qu’une promesse d’abondance sans fondement et
sans limites.
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