Homélie du Vendredi Saint Année C 2019
Carmel
de Saint Maur – Père Maurice BOISSON
Is
52, 13-53,12 ; He 4,14-16 ; 5,7-9 ; Jn 18,1-19,42
Une
photo de Notre Dame de Paris, après l’incendie, nous montre, au fond du chœur,
la Croix, restée debout, comme plantée sur un tas de décombres
calcinés, tombés sans avoir touché cette croix. Poignant signe d’espérance
dans la désolation.

Dans
cette Célébration de la Passion du Christ, nous sommes devant le Grand
Mystère de Dieu et de l’être humain. Mystère devant lequel il nous faut nous
abaisser pour être relevés, comme le Christ.
Ce
Vendredi :
• La
nuit semble avoir vaincu Celui qui a créé le jour.
• La
haine et la méchanceté semblent avoir vaincu Celui qui a créé l’Amour et la
Douceur.
• La
mort semble avoir vaincu Celui qui est la Vie.
• Le
mal semble avoir vaincu Celui qui a créé les Béatitudes.
• Les
accusateurs semblent avoir vaincu Celui qui est la Vérité.
« Le
Mystère de la Croix n’est pas que Dieu soit dans l’inaccessible lumière, ni
dans la gloire infinie. Le Mystère est que Dieu lui-même, dans le Christ,
s’enfonce là où l’être humain et l’humanité n’ont pas d’autres
compagnes que les ténèbres » (D. Rimbaud). Jean d’Ormesson dit
également : « Il n’y a qu’une révolution dans l’histoire de
l’humanité, c’est celle de la mort de Jésus sur la Croix ». La
révolution de l’Amour.
C’est
cette révolution des cœurs, des manières d’être, à laquelle Jésus nous engage
au quotidien. Révolution de la Croix : l’Amour donné de Jésus, l’Amour
reçu par nous, l’Amour redonné et vécu par nous.
Retrouvons
encore Saint Jean de la Croix :« J’ai vu ta Croix, Ô Christ. J’y
ai lu le chant de ton Amour ». Après le vendredi où le mal
semble prendre le pouvoir… Dimanche viendra.
Nous
pouvons faire que l’aube du Dimanche naisse chaque jour dans notre quotidien,
ne serait-ce qu’un petit rayon de jour se faufilant sous nos portes fermées.
La
Lumière vient du Ressuscité. Elle nous murmure le chant de son Amour.
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