Quelques réflexions - 1° Avril
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
C’est
toujours avec plein d’émotion que je réécoute ce texte d’Isaïe. Il faisait
partie des quelques textes que nous reprenions souvent lors des inaugurations
de maisons de l’opération de construction « Un toit pour mon frère »
en Argentine. Bâtir sa maison et pouvoir l’habiter. Et puis ce texte parle de
la santé des enfants. Combien de femmes désiraient construire une maison pour
une meilleure santé de leurs enfants. Et pour d’autres, c’était au moins pour
une fois bâtir non pas pour qu’un autre habite la maison comme le dit la
lecture dans les versets qui suivent. Combien d’ouvriers de la construction
n’avaient même pas de quoi construire leur propre maison parce qu’ils étaient
étrangers et donc exclus des programmes officiels ?
Dans
l’évangile nous sommes juste après l’épisode de la samaritaine : les
samaritains avaient invité Jésus chez eux. Et il y a resta deux jours, nous dit
l’évangile selon Jean.
Et
il y a cette remarque qui nous dit qu’un prophète n’est pas considéré dans son
propre pays : Jésus parle-t-il de Jérusalem ou de Nazareth ? Jean nous dit
que les Galiléens lui font bon accueil. Cela d’ailleurs ne colle pas avec les
informations des synoptiques Ou s’agit-il de Jérusalem (qui est la maison de
son Père et aussi son domaine) et d’où il a chassé les vendeurs. Mais qu’entendre
aussi par l’accueil des Galiléens : est-ce une véritable reconnaissance
de Jésus ou l’attente de signes, comme le laisse entendre Jésus : « «
Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas!».A chacun
donc de réfléchir et de se faire une opinion.
De
retour au pays, Jésus rencontre ce fonctionnaire royal qui demande pour son
fils malade. Jésus donne plus que ce qui est demandé : il guérit à
distance et c’est le deuxième des signes de Jésus dans l’évangile de Jean. Je
rappelle qu’en Jean il n’y a que 7 signes (ce qui est une plénitude) plus la
pêche des 153 gros poissons après la résurrection, qui a dû être ajouté par une
autre main comme le signale les différences de style. Mais pour l’instant, à travers
ce signe, Jésus surprend : il apparait bien comme le maître de la vie.
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