Quelques réflexions - 15 Avril
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans
Dans
la lecture, le premier chant du serviteur, Dieu parle du serviteur au peuple et
ensuite il s’adresse au serviteur lui-même. Plusieurs allusions avent ou après ce
chant font penser au roi Cyrus. Il recherche la justice avec fermeté mais vient
aussi avec une réputation de roi pacifique et non violent. Le roseau qui
fléchit, la mèche qui faiblit sont des images qui se réfèrent à un peuple
fatigué, faible, resté sans force et sans énergie. Mais ce serviteur prend soin
de ce peuple.
Avant
de parler au serviteur, il y a le rappel de la création. C’est Dieu qui tout
d’abord organise le monde et donne les base de la double mission confié à
Cyrus : « il sera l’alliance du peuple, la lumière des nations ».
Cette double mission concerne à la fois la restauration de l’unité dans ce
peuple que l’exil a divisé, et la paix pour les nations. Une mission avec une
dimension nationale et aussi internationale.
Dans
l’évangile nous revenons à Bethanie, l’endroit de la réanimation de Lazare,
mais le repas dans la maison de Lazare pose bien des questions. : la fin de la
lecture montre une foule des juifs qui connut que Jésus était là. et quelques
versets plus haut - deux versets avant la lecture et toujours de façon
littérale les grands prêtres et les pharisiens avaient donné ce commandement :
« si quelqu’un connait où Jésus était, il devait le dénoncer ». J’ai
l’impression d’une certaine ironie dans le texte de Jean. De plus cette foule qui
était était monté de la campagne pour se purifier avant la Pâques qui se
demandait si Jésus serait là pour la fête, les voilà à Béthanie. Jésus peut
sans doute les purifier. Ironie encore ?
Un
autre trait encore : Lazare nous emmène t’il tout droit au repas du
lavement des pieds ou apparait pour la première fois le disciple bien aimé dans
l’évangile selon Jean. Et la même expression grecque, celle de cet évangile
pour dire ici que Lazare était à table avec Jésus et pour parler du disciple
bien aimé à table avec Jésus. Lazare serait-il le disciple bien aimé ?
Autre ironie de Jean. Et quand réapparaissent les pharisiens ce n’est plus
seulement un homme qui doit mourir mais deux et alors la machine ne s’arrête
plus. C’est le côté dramatique de cet évangile d’aujourd’hui.
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