Quelques réflexions - 5 avril
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
La
première lecture met en scène les impies. Si la piété, dans la Bible, est un
accord avec les commandements de Dieu, l’impiété c’est le mépris de Dieu, des
frères et de l’Alliance. L’impie prend appui sur le silence de Dieu, pour se moquer
de l’homme de bien. La prospérité insolente de beaucoup d’entre eux questionne
alors la bonté divine : Tout mal n’est pas châtié. Du moins à vue humaine.
Dans
la lecture, nous trouvons tout d’abord le raisonnement des impies, leurs critiques
à l’égard du juste. Nous voyons comment la vie de ce juste et ce qu’il
recherche irrite les impies et ensuite la décision des impies de faire mourir
le juste. Les impies se croient tout permis : la torture, la violence ; la
vie du juste leur appartient. C’est l’aveuglement des impies que souligne
l’auteur car ils n’entrent pas dans la vision de Dieu sur notre monde.
Le
début de l’Evangile est une sélection de versets (10 versets sur les trente qui
vont du début à la fin de la lecture) : cela rend la lecture assez
paradoxale quand, par exemple, elle parle de Jésus qui monte à Jérusalem en
secret et se met à enseigner dans la Temple. Apparemment, la Judée est un endroit
où la Loi est appliquée de manière plus stricte que dans la Galilée natale de
Jésus et il jouit d’une plus grande liberté en Galilée qu’à Jérusalem. Nous le voyons
donc prendre des risques quand il monte à Jérusalem en secret et il se met à enseigner
dans le Temple. En le faisant, c’est bien difficile de passer inaperçu et les
foules s’en rendent bien compte : « Le voilà qui parle ouvertement,
et personne ne lui dit rien ! »
Et
Jésus souligne la connaissance superficielle des foules, un déficit de
connaissance sur l’univers de sa relation au Père, et c’est important d’entrer
dans l’autorévélation que Jésus fait de lui-même. « Celui qui m’a envoyé, lui
que vous ne connaissez pas, moi, je le connais ». Cela nous manque tout
autant qu’aux contemporains de Jésus : découvrir comment Jésus est accueilli
dans l’amour du Père et se laisser accueillir de la même manière.
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