Homélie 4ème dimanche de Pâques
Année C 2019
Dimanche du Bon Pasteur
Carmel de St Maur – Père Maurice BOISSON
Ac
13,14.43-52 ; Ap 7,9.14b-17 ; Jn 10,27-30.
«Voilà un Evangile aussi
court que bref » disait un prédicateur ! et il ajoutait :
« Mais l’essentiel est dit ». L’essentiel de la relation de Dieu avec
nous et de notre relation aux autres.
Comme un Bon Berger, Dieu, par le Christ, nous connaît, il prend
soin de nous. Nous n’en avons pas toujours conscience. Le Bon Berger nous
semble parfois lointain, il paraît quelque fois nous laisser tomber... Et
pourtant : « Je connais mes
brebis, dit Jésus, je leur donne la
vie, personne ne les arrachera de ma main, ni de la main du Père ». Nous
sommes entre de bonnes mains même si on ne le ressent pas toujours !
Vous connaissez sans doute l’histoire suivante qui illustre bien cette
proximité du Christ avec nous. Il est bon de nous en souvenir, justement quand
nous avons l’impression de l’absence de la présence du Bon Berger à nos côtés...
Quelqu’un rêvait qu’il marchait sur la plage en présence du
Seigneur à ses côtés... Il revoyait sa vie. En regardant en arrière, il voyait
qu’à chaque événement de sa vie il y avait sur le sable deux paires de traces
de pas. Et à certains endroits une seule trace, ça correspondait aux passages
les plus difficiles de sa vie. Il interroge le Seigneur : tu m’as dit que
tu étais avec moi tous les jours... et j’ai remarqué que dans les moments les
plus durs de ma vie, il n’y avait qu’une trace de pas... M’aurais-tu laissé seul,
à ces moments là ? Le Seigneur lui répond : Je ne t’aurais jamais
abandonné... Les jours où tu n’as vu qu’une trace de pas sur le sable, ces jours d’épreuves, c’était moi qui te
portais. C’était moi qui te portais, comme cette belle représentation du berger
portant la brebis sur ses épaules : « Mes brebis, je les connais, je leur donne la vie, personne ne les
arrachera de ma main ».
Ce dimanche, appelé « Dimanche du Bon Pasteur et journée de prière pour les vocations »,
nous invite à la confiance active. La confiance où on y met du nôtre, comme on
dit... Où on écoute la voix du Seigneur, Bon Berger, « et elles me suivent »...
Mais nous n’aimons pas bien être comparés à un troupeau, ni à
des brebis où à des moutons bêlants et suiveurs. On est plus malins, pense-t-on !
En oubliant que nous sommes bien souvent des suiveurs : d’opinions, de modes,
de publicités, de nouveautés ou d’habitudes, suiveurs de manières de vivre, de
nos propres idées. « Mes brebis
écoutent ma voix » : dans l’agitation intérieure et extérieure...
« prête l’oreille de ton cœur à la
voix du Seigneur, l’oreille de ton cœur » (Psaume 94)... C’est pour
cela qu’on peut entendre la voix du Seigneur, même si on est dur d’oreilles, si
notre cœur n’est pas endurci et sourd. La relation de Dieu avec nous est comme
celle du Bon Berger... Il va jusqu’à donner sa vie pour ses brebis. Si Dieu est
comme ça avec nous, pour nous, c’est pour que nous soyons de bons bergers les
uns pour les autres : qui écoutent, prennent soin, aident à vivre, sur qui
on peut compter, qui guident vers les verts pâturages (Psaume 22)... Peut-être pourrons-nous
donner envie à d’autres... de vivre plus totalement et pleinement cette
relation d’Amour et de soin de Dieu pour son peuple. Demandons-le aussi dans
notre prière pour les vocations.
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