Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Le premier voyage missionnaire de Barnabé
et Paul n’a pas été de tout repos mais le retour à Antioche n’a rien de calme.
Les toutes nouvelles communautés chrétiennes ont été composées dès le début de
gens d’origine diverses. Les chrétiens d’origine juive n’avaient aucune raison
d’abandonner leurs coutumes ancestrales. En gros d’un côté la circoncision, de
l’autre les pratiques alimentaires et les rites de purifications… mais la
circoncision établissait une sorte de frontière entre les circoncis et les non
circoncis, et Pierre lui-même avaient franchi cette frontières en pénétrant
dans la maison de Corneille. Paul à son tour avait fait de même à Antioche de
Pisidie en accueillant des incirconcis
qui furent sans doute baptisés.
Et Luc parle alors d’affrontement, d’une
vive discussion, de question, d’affaire. La communauté d’Antioche s’organise
pour envoyer quelques-uns à Jérusalem (350 kilomètres) pour consulter les
Apôtres et les Anciens. L’itinéraire n’est pas choisi au hasard puisqu’il passe
par la Phénicie et la Samarie, les premiers endroits où les communautés étaient
très mélangées.
Dans l’évangile Jésus est véritablement fin
observateur de deux moments importants : tout d’abord le moment de la taille. Au
printemps, le vigneron ne conserve sur le cep seulement ce qui peut porter du
fruit. Il purifie en taillant. Après la taille, la vigne apparait complètement
dénudée en attente de résurrection.
Puis
Jésus a observé aussi le moment de la végétation : seul produira le sarment qui
reste relié au pied, qui reste rattaché à lui, « la vraie vigne ». Et
ce qu’on remarque surtout à ce moment-là : c’est la végétation de la
vigne. C’est la communauté en expansion. Le sarment répond à la vie qu’il
reçoit. Il n’est pas seul à recevoir la vie. Tous les membres de la communauté
sont appelés à porter du fruit. Les fruits ne proviennent pas des sarments
entre eux mais des sarments rattachés au cep.
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