Quelques réflexions - 8 Mai
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Dans
la première lecture, la mort d’Etienne est suivie de la dispersion mais des
hommes religieux ensevelissent Etienne. C’est là une autre ressemblance avec la
mort de Jésus. Et nous constatons la montée en puissance de la persécution avec
Saul. Pour la première fois, Luc emploie le mot «persécution» pourtant fréquent
chez les prophètes. La persécution contre l’Eglise prend le relais de la persécution
des prophètes. Saul ravage l’Eglise. Il n’est plus dans la persécution passive,
la garde des vêtements. Il incarne la persécution même.
Ceux
qui se dispersent, ne s’isolent pas. Ils annoncent la Bonne Nouvelle, avec notamment
Philippe qui proclame le Christ. Même le milieu qui semblait le plus opposé au
monde juif reçoit Philippe. Et on trouve en Samarie une reconstruction de
l’Eglise. Le Christ, rejeté par les juifs pouvait-il être sympathique aux
Samaritains. Y avait-il là un atout pour Philippe, missionnaire en Samarie ?
Il
entreprit une véritable tournée et ses paroles furent accompagnées de
nombreuses guérisons. Remarquons bien : les foules ne s’attachent pas à
Philippe mais à ce qu’il disait.
Dans
l’évangile, nous avons le 3° échange dans le discours qui suit la division des
pains. Jésus dévoile son identité : « Je suis le pain de vie ». C’est la 1° des
7 paroles en «Je suis » si typiques du 4° évangile. Jésus signale ici qu’il est
le seul à offrir la vie en plénitude à quiconque vient à lui et croit en lui.
Croire en lui c’est faire l’œuvre du Père.
« Vous
avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Telle est la volonté de mon Père :
celui qui voit le Fils et croit en lui a la vie éternelle ». Rappelons-nous
l’expérience de Jean quand il vient au tombeau : il vit et il crut. Venir et
voir et croire, c’est toujours la même expérience.
Avoir
la vie éternelle et ressusciter au dernier jour. La vie éternelle, c’est venir
à Jésus, voir ce qu’il réalise et croire activement en lui, réaliser à notre
tour les oeuvres du Père. La vie éternelle, c’est déjà l’activité d’une vie qui
trouvera pleinement sa réalisation dans la résurrection au dernier jour.
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