vendredi 14 juin 2019

Quelques réflexions - 10 Juin


Quelques réflexions - 10 Juin
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

La liturgie nous propose aujourd’hui et pour trois semaines la seconde lettre de Paul au Corinthiens. Et L’évangile de son côté nous offre durant 12 semaines une lecture presque continue de l’évangile de Matthieu.

L’entête de la lettre aux Corinthiens est écrite avec précision. Paul est apôtre par la volonté de Dieu. Apôtre à cause de la vision sur le chemin de Damas, il rejoint ainsi les témoins oculaires de l’évangile. Timothée qui n’a pas eu la vision du chemin, et pas non plus le privilège d’accompagner Jésus est le frère de Paul, son collaborateur, son fils bien aimé, mais ne reçoit jamais le titre d’apôtre. Par cette lettre tous deux s’adressent à l’Eglise de Dieu qui est à Corinthe. En effet, comme la plupart du temps, Paul n’écrit pas seul.


Et Paul choisit sa manière de parler et de saluer : pour les juifs, il parle de paix et du Christ (c’est le nom de messie qui vient d’abord) et, pour les grecs, il parle de grâce et de Jésus. Cela est plus accessible pour eux. D’où la variété de dénomination tantôt le Christ Jésus, tantôt Jésus-Christ. Puis dans la deuxième partie de la lettre, trois mots reviennent avec force : détresse, souffrances et réconfort. Et samedi l’évêque de la Rioja à Etables en Ardèche, nous parlait de Coca, l’épouse de Wenceslao – le père de famille dans le groupe des 4 martyrs argentins - et il nous disait comment la béatification de son mari avait été chemin de guérison pour elle et ses trois filles. Criblé de balles, sur son lit de mort, Wenceslao leur avait dit de ne pas avoir de haine. Et ce fut un long chemin de détresse et de souffrance avant de trouver le réconfort.

Les béatitudes de l’Evangile étaient bien concrètes dans la vie de ces hommes martyrs pour leur foi, et ont été lues bien des fois, lors des célébrations en mémoire des martyrs argentins. Bien présentes aussi quand au soir du 27 avril – jour de la béatification - la délégation ardéchoise présente en Argentine a tenu à aller jusqu’à la maison de Coca Perdenera… Les jeunes de l’Ardèche l’avaient déjà rencontrée au cours d’une visitation l’an passé et avaient gardés de ce moment une immense émotion et étaient restés sans voix devant le témoignage de cette femme. Les béatitudes sont à vivre…

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