Quelques réflexions - 28 juin
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Dans
la première lecture, le Seigneur rend son verdict contre les mauvais bergers. Les
bergers sont dessaisis de leur charge. Les responsables autant politiques que
religieux se sont détournés de leurs engagements. Pour le Seigneur, c’est
inadmissible : « Moi-même je m’occuperai des brebis. C’est moi qui
ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, - oracle du
Seigneur Dieu – ». Mais on trouve aussi un changement important dans la
dernière phrase de la lecture: c’est une attention personnalisée qui est donnée
à chacune des brebis tenant compte de l’état où elle se trouve.
Dans
la deuxième lecture, la lettre aux Romains, Dieu ne garde pas pour lui son
amour. Il nous le fait connaitre. Il y a un amour de Dieu inconditionnel pour
l’homme. L’amour a été répandu, ce n’est pas notre amour, même pas nos
faiblesses et notre péché qui sont premiers, c’est bien l’amour de Dieu.
Nous
n’étions encore capables de rien, impies, nous étions encore pécheurs, nous
étions ses ennemis. Nous étions dans une attitude d’opposition à Dieu. Et le
Christ nous rejoint au lieu même de notre révolte. Il saisit l’homme de
l’intérieur et son amour nous transforme au plus profond de nous-mêmes. Parce
qu’il est le Fils, sa mort est pour nous et il nous associe à sa vie et nous
sort de nos refus. C’est lui qui nous fait devenir des justes et nous
réconcilie.
Dans
l’évangile, nous sommes devant une parabole très spéciale : Jésus ne
raconte une histoire mais il met en scène les pharisiens et les scribes eux-mêmes
: « si l’un de vous ». Jésus va jusqu’à donner en exemple le souci des
pharisiens et scribes pour une brebis qui se perd alors que leur objectif est
de condamner le moindre écart dans la communauté. Jésus est bien dans la ligne
de la première lecture : retrouver ert remettre debout la brebis perdue.
Le
plus important de cette parabole c’est la joie des retrouvailles. Le berger
anticipe la joie du pardon dans le ciel par une fête sur la terre.
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