Quelques réflexions - 17 Juin
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Pour
comprendre les lettre de Paul, il faut ne pas oublier que le terme de ministre/
ministère est à entendre comme service, serviteur ou bien comme coopérateurs. On
voit bien dans la première lecture comment Paul est coopérateur de Dieu et un instrument
privilégié de la grâce.
Il
peut être intéressant de reprendre la lecture d’aujourd’hui dans la traduction
de la Bible de Jérusalem ou la Tob. Et nous découvrions que sept des dix versets
de la lecture ne forment qu’une phrase qui énumère quantité de secteurs et de
difficultés de la vie Le lectionnaire opère un tri et mentionne les composantes
principales du service : l’endurance, la chasteté, la parole de vérité, la
puissance qui vient de Dieu. Cette puissance qui vient de Dieu permet à Paul de
surmonter les difficultés et la liste en est longue.
Et la fin de la lecture fait
habilement la différence entre la perception que les gens peuvent avoir de la
vie de Paul et ce qu’il vit réellement au fond de lui-même. Le travail de
traducteurs permet une lecture publique mais il peut être intéressant de
comparer les deux traductions qui toutes deux peuvent nous parler.
Le
sermon sur la montagne : Jésus n’a encore que quatre disciples, il parle donc seulement
à quatre disciples mais aussi à la foule qui s’est rassemblée. Matthieu lui,
écrit son évangile pour tous, pour sa communauté, et aussi pour nous. Il y a
comme un débordement du cadre primitif. Et dans l’évangile d’aujourd’hui Jésus
fait une différence entre la Loi apprise et la Loi à vivre. Il n’abolit pas la
loi, mais la fait déborder aussi largement.
Que
cherche Jésus ? Pas seulement à améliorer la vie des hommes : il veut
dépasser la Loi apprise. La loi toute seule se radicalise vite et termine en
fondamentalisme. Il y a la loi du talion : Œil pour œil, et dent pour
dent. Et Jésus nous fait déborder cette Loi : Ne pas riposter au méchant
est quelque chose d’important. Car riposter au méchant c’est lui donner raison,
c’est employer les mêmes armes, la même violence que lui. Et en le faisant, nous
lui donnons raison, nous justifions sa violence. Oui, employons-nous à ce
débordement de la Loi pour le bonheur de tous.
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