Quelques réflexions - 24 juin
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Dieu
est la recherche d’un homme selon son cœur. Il l’a trouvé en David : non
que David soit un homme parfait mais dans ses fautes, il a accepté les
avertissements des prophètes, et s’est repris en faisant confiance. Déjà Isaïe
en nous présentant le serviteur – à travers le 2° chant du serviteur - nous
montre que Dieu se sert des petits pour reconstruire sa maison. Le prophète est
démoralisé, Dieu va lui dire : « C’est trop peu que tu sois mon
serviteur : je fais de toi la lumière des nations, pour relever les tribus de
Jacob, ramener les rescapés d’Israël, pour que mon salut remplisse la terre.
A
Antioche de Pisidie, Paul vit quelque chose de la 1° lecture. Lui aussi
pourrait se décourager à cause de ses difficultés, à cause de ses fautes. Il
fait dans la lecture un saut de 1000 ans, de David jusqu’à Jean.
Paul est persuadé
de vivre à une pliure de l’histoire, ou bien sur une ligne de crête entre le
temps d’Israël et le temps nouveau. Il place Jésus à cette pliure de l’histoire
et rappelle le témoignage de Jean le Baptiste qui souligne son indignité devant
Jésus, indigne de retirer les sandales de ses pieds.
Et
l’évangile, nous parle aussi de Jean le Baptiste –normal c’est sa fête
aujourd’hui ! -. Toujours avec cette idée d’un temps de nouveauté dans
l’histoire. Juste avant la naissance de Jean le Baptiste, Marie chante le
Magnificat avec deux fois le mot miséricorde dans son chant. L’évangile
d’aujourd’hui nous parle de la grandeur de la miséricorde de Dieu. Le cantique
de Zacharie qui manque dans la lecture pour faire plus court, parle aussi de
miséricorde. « Grâce à la tendresse et à l’amour de notre Dieu »
c’est littéralement « par les entrailles de miséricorde de notre
Dieu ». Quand Dieu laisse parler ses entrailles et que les hommes se prêtent
au jeu, c’est du nouveau qui voit le jour. A la naissance de Jean le Baptiste,
les voisins veulent suppléer Zacharie – il ne parle plus et même il est devenu
sourd – alors pour eux, Jean doit s’appeler Zacharie – c’est l’habitude, la
routine. Mais c’est rester dans le passé. Peut-on donner au prophète le nom de
son père encore muet ? Non Dieu est pour la nouveauté « il s’appellera Jean ». Il ne
restera pas dans l’ambiance du Temple mais ira au désert et lancera de
nouvelles pratiques…
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