Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Au
sommet du Nébo, avant de mourir Moïse découvre comme un superbe fonds d’écran :
comme sur un balcon ; il contemple la terre promise en partant du nord, il
poursuit par l’ouest puis va vers le Sud, - de Galaad jusqu’au Néguev- et son regard s’arrête au pied de la montagne
: avec le Jourdain et Jéricho. « Je te fais voir le pays, mais tu n’y
entreras pas ». Moïse meurt là mais sa mort reste entourée de mystère :
personne ne sait où se trouve son tombeau. Et la Bible hébraïque laisse
entendre que Dieu lui-même l’enterra.
Josué
va lui succéder à la tête du peuple et les livres de la Loi se terminent par un
éloge de Moïse qui souligne tout d’abord sa communion intime avec le Seigneur :
comme tout mortel, il ne peut voir la face du Seigneur ; il a pourtant vécu
des expériences fortes avec lui, passé de longues semaines sur la montagne en
sa présence. L’autre trait particulier de Moïse, c’est d’avoir été l’instrument
de Dieu dans les évènements qui ont marqué la naissance du peuple et la vie
difficile du désert.
Hier,
dans l’évangile c’était la parabole de la brebis égarée. Et aujourd’hui une
grande question : quand ce n’est plus une brebis mais l’homme qui
s’égare ? ou l’un de nos proches, un ami, un frère ? Jésus nous
invite partir à sa recherche seul tout d’abord, et si nous n’y parvenons pas
avec d’autres ou en communauté. Une recherche qui n’aboutit peut être pas. Cela
peut nous sembler dur d’entendre dire qu’il faut alors considérer l’autre comme
un publicain et un pécheur. Alors n’oublions pas que Jésus était l’ami des
publicains et des pécheurs c’est-à-dire qu’il ne les abandonne jamais.
Peut-être ne pouvons-nous pas tout faire ? Peut-être n’avons-nous pas tout
en notre pouvoir ? Il nous faut alors comme le bon samaritain ramasser celui
qui est tombé et le laisser à celui, celle qui pourra le soigner, à
l’aubergiste…
Auparavant
Pierre avait reçu la mission de lier et de délier, et maintenant c’est toute la
communauté qui reçoit cette mission. Combien de fois avons-nous vu Moïse au
cours de la traversée du désert implorer le pardon de Dieu pour son peuple.
C’est aussi ce que nous avons à vivre ?
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