Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Moïse
envoie une équipe pour explorer la terre promise et de retour, les explorateurs
lui font leur rapport ainsi qu’à toute la communauté car cela concerne l’avenir
de tous. Dieu promet une terre riche mais déjà occupée. Et nous avons une liste
des peuples déjà en place. Certains écoutent Caleb qui croit en la victoire.
Pour lui de même que pour Josué, c’est certain, si Dieu les aide, le peuple
pourra s’installer. Mais d’autres explorateurs dressent un tableau plus
négatif. Les habitants de la région sont des géants et ce pays dévore ceux qui
veulent s’y installer. Le peuple prend peur, et pleure toute la nuit.
Le
Seigneur s’impatiente, et déplore l’attitude méprisante de la communauté. Et
puis s’ils veulent rester au désert, qu’ils y restent ! Tous mourront peu à peu
au désert et seuls Caleb et Josué déjà présent lors de la sortie d’Egypte
entreront dans la terre promise, avec la génération nés au désert.
Dans
l’évangile, la rencontre de Jésus avec la cananéenne est l’une des rencontres fameuses
de Jésus avec les femmes. Jésus n’a pas encore passé la frontière qui mène dans
la région de Tyr et de Sidon, quand une femme qui, elle a croisé la frontière ;
l’aborde et l’implore pour sa fille. Elle reconnait l’autorité de Jésus :
elle l’appelle « Seigneur » et sait qu’il est juif, « fils de
David ». Jésus ne lui répond rien, pas un mot. Les disciples, de leur
côté, proposent la même chose que lors du partage des pains : « Renvoie-là ».
Et la première intervention de Jésus peut nous choquer : « Je n’ai
été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ».
Alors
la femme change, ne crie plus, pose un geste en se prosternant devant Jésus. Elle
change d’attitude mais garde la même fermeté : « Viens à mon
secours ». Et Jésus ne reprend pas l’insulte juive qui traite les païens
de chiens mais il dit qu’il ne faut pas donner le pain des enfants aux
« petits chiens ». La femme saisit cette expression plus modérée. Les
petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table du maître. Elle ne
contredit pas Jésus, laisse leur place aux enfants, aux brebis perdues
d’Israël, mais trouve la sienne, même sous la table. Une place que Jésus lui reconnait.
C’est encore bien souvent la place qu’affectionnent les enfants.
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