Quelques réflexions - 21 Août 2019
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Nous pouvons nous laisser émerveiller par cette belle parabole. Les arbres utiles (l’olivier, le figuier et la vigne) auraient quelque légitimité pour devenir roi mais ils refusent. Les grands arbres nourriciers, ceux qui donnent à Israël sa vraie richesse et à l’homme le fruit de la terre, perdraient alors leur nature, la qualité de leur service. Et personne n’en profiterait plus, car il faut renoncer à donner et à se donner pour dominer. Ils sont déjà rois et plus que rois dans le service qu’ils donnent. Seul le buisson d’épines, le bon à rien se propose pour régner, et dans son orgueil il pense dominer et dévorer les cèdres du Liban, les arbres les plus grands de l’époque.
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Nous pouvons nous laisser émerveiller par cette belle parabole. Les arbres utiles (l’olivier, le figuier et la vigne) auraient quelque légitimité pour devenir roi mais ils refusent. Les grands arbres nourriciers, ceux qui donnent à Israël sa vraie richesse et à l’homme le fruit de la terre, perdraient alors leur nature, la qualité de leur service. Et personne n’en profiterait plus, car il faut renoncer à donner et à se donner pour dominer. Ils sont déjà rois et plus que rois dans le service qu’ils donnent. Seul le buisson d’épines, le bon à rien se propose pour régner, et dans son orgueil il pense dominer et dévorer les cèdres du Liban, les arbres les plus grands de l’époque.
Pourquoi
cette parabole ? Abimélek et Yotam sont tous deux fils de Gédéon qui n’a pas
voulu de la royauté. Abimélek (mon père est le roi) est le fils d’une concubine
cananéenne de Gédéon. A la mort de son père, Abimélek massacre tous les frères
et sœurs de Yotam, mais Yotam, le plus jeune, échappe au massacre. Quand Abimélek
veut se faire consacrer roi, et avec sa parabole, Yotam fait réfléchir les
notables de Sichem.
Dans
l’évangile, une autre parabole pour réfléchir. Les sorties à répétition du
maître pour embaucher nous surprennent. Elles font partie du style des
paraboles qui peuvent exagérer certains éléments. Le maitre embauche, s’accorde
avec les premiers sur un salaire, les envoie à la vigne. Les verbes «envoyer» et
«aller» sont bien des mots des évangiles. Le soir venu, l’intendant commence
par payer les derniers et leur donne le salaire convenu pour les premiers. Les
premiers ouvriers abritent alors en eux la fausse espérance de recevoir
davantage. Eux aussi reçoivent un denier et ils récriminent.
Certes
les premiers ont travaillé plus et supporté davantage. La manière de faire du
maître de la vigne remet en cause des normes habituelles de justice. Les
premiers embauchés ne se considèrent pas comme égaux des derniers. La différence
de traitement est pour eux une injustice qui les dévalorise et les sous-estime.
Mais le maitre donne à chacun selon ce qu’il a besoin. C’est bien là une
nouvelle justice, celle du royaume… quand les derniers deviennent les premiers.
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