samedi 17 août 2019

Quelques réflexions - 16 Août 2019

Quelques réflexions - 16 Août 2019 
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans 



Trois lectures de Josué dans le lectionnaire de semaine, deux dans celui des dimanches, et une pour une messe rituelle. Donc si nous voulons connaitre le livre, il faut faire l’effort de découvrir par soi-même ce livre charnière entre le peuple nomade du désert (dans les livres du Pentateuque) et le peuple installé sur la terre de Canaan  (dans les livres qui suivront). Mais pour bien comprendre ce livre il faut en faire une lecture théologique : le Pentateuque libère de l’Egypte. Le livre de Josué accomplit la promesse de la terre, donne des limites territoriales et religieuses. C’est le sens du pacte de Sichem qui le termine. Nous en avons aujourd’hui le début ; la suite vient demain.

Dans l’évangile, le discours communautaire vient de se terminer … nous étions en Galilée et Jésus se trouve maintenant en Judée au-delà du Jourdain, dans sa dernière montée à Jérusalem. Mais même si le lieu change, nous restons dans les applications du discours communautaire. La question des Pharisiens concerne le divorce « pour n’importe quel motif » : il faut entendre par là « quelque chose de désagréable » pour l’homme disent els rabbins : cela pouvait aller de brûler le plat de lentilles jusqu’à l’adultère. Jésus n’entre pas dans ces discussions, et rappelle le projet initial de Dieu. Il les fit homme et femme et leur union est l’image de Dieu. S’ils sont une seule chair il n’est pas légitime de séparer ce que Dieu lui-même a uni – tout en signalant de possibles unions illégitimes -. Jésus remonte plus haut que la loi de Moïse jusqu’au projet de Dieu lui-même : l’homme et la femme, image de Dieu, existent pour être image de Dieu ensemble. Il y a donc le projet de Dieu… et la prescription de Moïse à cause de la dureté du cœur mais tout ne se trouve pas au même niveau.

Et à ce moment, les apôtres entrent dans le débat. Ils mesurent l’engagement dans le mariage comme tellement grand que l’alternative de ne pas se marier leur apparait comme logique. Question étrange dans une culture où l’homme devait se marier et où celui qui ne l’était pas pouvait apparaitre hors normes. Jésus laisse ouvert cet état de célibat choisi ou non choisi invitant à la compréhension de cette situation et peut être à d’autres qui pourraient nous paraitre hors normes.

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