mardi 10 février 2015

10 Février 2015, Quelques pistes de réflexion

10 Février 2015, Quelques pistes de réflexionP JM Bouhans
La dernière fois où pharisiens et scribes sont apparus ensemble, ils décidaient de faire périr Jésus. Ils réapparaissent ensemble aujourd’hui pour entrer en controverse avec Jésus. Le mot à repérer aujourd’hui, c’est bien celui de tradition. Il est répété six fois dans ce texte. La « tradition des anciens » qu’est-ce que c’est pour les scribes et pharisiens ? Beaucoup de règlements : se laver les mains jusqu’au coude avant de manger, s’asperger d’eau au retour du marché, lavage de coupes, de pots, de vases - et même de lits, comme ajoutent certains manuscrits -. Marc voudrait-il signaler que les règles de pureté dépassent le domaine strictement alimentaire ou bien certains copistes manient-ils l’ironie en ajoutant les lits à la liste ? Sans doute l’ironie est bien présente lorsque Marc emploie le mot grec « baptismous » pour le lavage de la vaisselle. Une manière de dire : « vous n’avez pas comme Jean un baptême de conversion ou comme Jésus un bap-tême dans l’Esprit ».

Et, Jésus cite le prophète Isaïe pour dire aux scribes et pharisiens que lui aussi a une tradition, et que leur « tradition des anciens » n’est que « préceptes humains », ce que Jésus va reprendre en parlant de « tradition des hommes ». Leur tradition des hommes laisse de côté les commandements de Dieu ; et plus encore, leur propre tradition va même contre ces commandements ; et finale-ment leur propre tradition refuse la Parole de Dieu. Isaïe est le premier qui a ouvert la bouche au début de l’évangile de Marc (1, 2-3), et il reste comme une voix qui invite à ouvrir un chemin dans le désert des cœurs, à redresser le chemin tortueux des esprits tordus. Pour Jésus, point de liste de choses à faire ou à éviter ; point de certificats de conformité à des règles venues des hommes ; rien à voir avec un contrôle technique de voitures. Ce que Jésus propose : c’est entrer dans le projet de Dieu, qui par ailleurs nous pousse à observer ce que sa loi demande.

La 1° lecture, la fin du 1° récit de la création. Simplement quelques mots pour noter quelques changements importants au 6° jour, pour la création de l’homme. Aux premiers jours de la création, Dieu lance un ordre et « ce fut ainsi ». Pour la création de l’homme, c’est plus lent, plus réfléchi comme si Dieu tout seul ne suffisait pas à la tâche : « faisons l’homme à notre image ». Les 5 premiers jours de la création, le verbe « créer » est apparu deux fois. Mais pour l’homme : le mot créer est employé trois fois (v.27). Et l’homme et la femme sont donc un véritable vis-à-vis : « Dieu leur dit ». Auparavant, le texte disait seulement : « Dieu dit » : il parlait donc seul. Là Dieu s’adresse à eux, ils sont doués de parole à l’image de Dieu.

 

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