P JM Bouhans
Nous arrivons à une 3° partie de l’évangile de Marc.
Comme les deux premières, elle commence par quelque chose qui concerne les
disciples : pour la 1°, l’appel de quatre pêcheurs, pour la 2° le choix des
douze et pour la 3° l’envoi en mission des disciples. Trois fils vont lier les
différents moments de cette partie : la nourriture et le pain, la compréhension
et l’incompréhension des disciples, la barque et ses déplacements.
Aujourd’hui l’envoi en mission des disciples. Jusqu’ici,
ils ont accompagné Jésus de manière constante. Maintenant, Jésus les envoie en
mission ensemble deux par deux, c’est le début du texte, puis il leur donne des
consignes pour la mission – consignes pour la route et le séjour – et il
termine par l’évocation de la mission et de son succès.
Les 12 deviennent disciples-missionnaires ensemble, deux
par deux. Nous n’avons pas de cadre précis à cette scène : cela nous centre sur
la mission confiée aux 12. Jésus « commence à les envoyer » - c’est dire il y
aura d’autres envois - et les douze partagent son autorité sur les esprits
impurs. Ils exercent cette autorité avec succès peut-être mieux que Jésus :
dans sa patrie, - disait l’évangile d’hier - Jésus n’avait fait « aucun miracle
et guéri peu de malades ». Les disciples-missionnaires envoyés par Jésus « font
des onctions d’huile à de nombreux malades et les guérissent ». Les conditions
sont celles du peuple au désert : pas de pain, pas de bagages, seulement le
bâton et les sandales. Les 12 sont comme un nouveau peuple de Dieu. Les disciples
missionnaires sont invités à ne pas changer de maison : il ne s’agit pas pour
eux de faire le tour de toutes les possibilités de l’accueil local ; et la
mission peut réussir ou échouer. Secouer la poussière, c’est ne rien emporter –
ni jugement, ni rancune - et laisser encore à ceux qui n’ont pas accueillis la
possibilité de le faire plus tard.
Le moment pour être disciples-missionnaires, c’est bien
ce qu’entrevoit l’auteur de la 1° lecture… la 1° partie du texte présente ce
moment de manière terrifiante : c’est la manifestation du Sinaï et Moïse
lui-même reconnait « je suis effrayé et tremblant ». Dans la seconde partie, ce
n’est plus une réalité terrifiante mais une pluralité de lieux et de personnes
: la montagne de Sion, la ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des anges
en fête, l’assemblée des premiers-nés, Dieu, les esprits des justes, Jésus, le
sang…. Nous sortons d’une rencontre terrifiante pour entrer dans une présence,
une alliance, une liturgie de fête. La joie aussi qui habitera les disciples
quand ils reviendront de mission… nous le verrons bientôt…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire