P JM Bouhans
Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup. Il
convient tout d’abord de s’accorder sur le sens de ce « il faut »… La mort de
Jésus n’est ni accidentelle, ni la conséquence d’un choc entre lui et les
autorités religieuses ou politiques de l’époque. Sa mort n’est pas rendue
nécessaire pour contrebalancer ou faire contrepoids au péché des hommes. La
mort de Jésus vient de l’amour que Jésus porte à l’homme, à tous les hommes,
toutes les femmes de notre monde.
Et Jésus décrit de manière forte ce qui concerne la
marche à sa suite,, l’attitude de ceux et celles qui veulent vivre ce même
chemin d’amour : prendre sa croix, accepter de laisser crucifier en nous le
gout du pouvoir et porter sur soi le rejet.
Les verbes renoncer, prendre sa croix, suivre Jésus sont
synonymes. Ils désignent chacun à sa manière, en quoi consiste l’essentiel de
la vie chrétienne. Jésus à cause de l’amour qui est en lui, marche vers le
scandale de la croix et il avertit les siens qu’ils ne pourront y échapper
s’ils veulent rester fidèles à son enseignement. En conséquence, il nous faut
renoncer à toute sécurité personnelle et accepter les conseils du maitre.
En ce sens, sauver sa vie : c’est abandonner le groupe de
Jésus, et le considérer comme dangereux pour y trouver sa propre sécurité.
Perdre sa vie : c’est la risquer tout en restant dans le groupe des disciples,
c’est la risquer en complète solidarité avec la personne de Jésus. On est en
plein dans la logique des moines de Tibhirine.
Et le psaume commence par une béatitude qui ouvre l’ensemble de tous les psaumes. Heureux l’homme qui précisément sait choisir. Et ce choix est exprimé entre deux images poétiques : l’arbre débordant de vitalité qui réussit : il symbolise le bonheur des justes. Et la paille emportée par le vent : elle représente la ruine finale des impies. Comme l’expriment beaucoup de psaumes, la conduite de chaque homme importe aux yeux de Dieu, et le monde apparait comme gouverné par la justice divine
Dans la 1° lecture, Moïse parle au peuple et le met
devant la vie et le bien, la mort et le mal. C’est le même choix que dans
l’évangile mais exprimé avec un autre vocabulaire, d’autre mots. Aimer le
seigneur son Dieu, c’est vivre et se multiplier. Se détourner de lui, c’est
périt. Le texte est plus simple. La pratique du bon choix reste difficile. Et
l’expérience du peuple de l’Exode est là pour nous dire que le peuple de Dieu
n’a pas toujours choisi le bien et la vie.
Et le psaume commence par une béatitude qui ouvre l’ensemble de tous les psaumes. Heureux l’homme qui précisément sait choisir. Et ce choix est exprimé entre deux images poétiques : l’arbre débordant de vitalité qui réussit : il symbolise le bonheur des justes. Et la paille emportée par le vent : elle représente la ruine finale des impies. Comme l’expriment beaucoup de psaumes, la conduite de chaque homme importe aux yeux de Dieu, et le monde apparait comme gouverné par la justice divine
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