P JM Bouhans
Les deux lectures de ce jour apparaissent un peu
compliquées. Mais les comprendre n’est pas impossible… L’évangile nous dit que
les Juifs « ne comprirent pas » mais que « beaucoup crurent en lui ». Autrement
dit, pour que ces paroles deviennent chemin de foi, il faut changer de
perspective. Et le temps du carême est bien ce temps favorable pour changer de
perspective. Le panneau devant l’autel, avec le changement de couleur de la
croix et le soleil sans éclipse, de plus en plus lumineux, invite à ce changement
de regard.
Qui est Dieu ? pour le peuple qui marche dans le désert.
Qui est Jésus ? pour le peuple qui l’écoute. Portons le regard sur l’Evangile :
c’est bien la question pour ceux qui s’approchent de Jésus : autant ceux qui le
traquent sans cesse et le mettent en cause, que les disciples, les gens qui
cherchent à le comprendre, nous-mêmes. Tous, nous avons été témoins de sa
sagesse incomparable, de son amour pour tous - même ses ennemis -, de sa
proximité avec Dieu qu’il appelle son Père et il a avec lui une relation bien
spéciale. Clairement, Jésus appartient à un monde autre. Son regard vient d’en
haut et va plus loin : il sait qu’en parlant de Dieu comme son Père, en
s’approchant des pauvres et des gens simples avec un message de libération et
d’espérance, il accumule contre lui l’opposition de ceux qui font de la
religion un instrument de domination, une manière de s’assurer des moyens de
vivre et d’écraser les autres. En face, la perspective de Jésus est bien
différente : il est venu pour servir ; cela donne sens à sa vie et à celle de
ceux qui le suivent. Dès lors il est clair que les juifs ne peuvent comprendre
ni les paroles de Jésus, ni ses actes. Ils ne comprennent rien à rien.
Dans la façon de regarder de Jésus, il y a la perspective du Règne de Dieu, alors que souvent, notre regard reste à ras du sol et dépasse de peu le bout de notre nez. La croix, comme déjà le mât levé dans le désert sont invitation à lever les yeux pour voir plus loin. Il y a là, le lieu symbolique, le point de rencontre entre le Père du Ciel et la terre qu’habitent ses fils et ses filles. Dans quelques jours quand nous verrons Jésus élevé sur la croix, nous nous souviendrons : il réalise que ce plait à Dieu… Comprenons bien le sens de cette affirmation : Jésus nous regarde avec la même intensité d’amour que nous montre le Père. Pour Jésus, il vaut la peine de donner sa vie pour nous. La croix casse la distance entre le ciel et la terre, place Dieu au cœur de notre vie, dans nos rues et nos maisons, et votre communauté. La croix nous appelle à vivre depuis la perspective du Règne de Dieu, à regarder comme Dieu regarde, avec le même amour, le même regard, la même passion pour le bien de tous et de chacun
Dans la façon de regarder de Jésus, il y a la perspective du Règne de Dieu, alors que souvent, notre regard reste à ras du sol et dépasse de peu le bout de notre nez. La croix, comme déjà le mât levé dans le désert sont invitation à lever les yeux pour voir plus loin. Il y a là, le lieu symbolique, le point de rencontre entre le Père du Ciel et la terre qu’habitent ses fils et ses filles. Dans quelques jours quand nous verrons Jésus élevé sur la croix, nous nous souviendrons : il réalise que ce plait à Dieu… Comprenons bien le sens de cette affirmation : Jésus nous regarde avec la même intensité d’amour que nous montre le Père. Pour Jésus, il vaut la peine de donner sa vie pour nous. La croix casse la distance entre le ciel et la terre, place Dieu au cœur de notre vie, dans nos rues et nos maisons, et votre communauté. La croix nous appelle à vivre depuis la perspective du Règne de Dieu, à regarder comme Dieu regarde, avec le même amour, le même regard, la même passion pour le bien de tous et de chacun
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