P JM Bouhans
Je n’ai guère envie de commenter la 1° lecture et le
psaume. Le panneau devant l’autel peut servir d’homélie en image. Prenons,
durant ce Carême, le chemin des psaumes avec le Ps 1, celui d’aujourd’hui,
jusqu’au Psaume 150 et ses alléluias qui conduisent à la joie de Pâques.
Et c’est bien ce qui se produit. Si tous les deux meurent, Lazare est emporté par les anges auprès d’Abraham ; le riche est enterré. Et viennent les demandes du riche : que Lazare trempe son doigt dans l’eau et vienne jusqu’à lui pour rafraichir sa langue. Les deux choses sont impossibles répond Abraham. Le riche ne pense plus uniquement à lui mais à ses frères. Mais sa nouvelle demande : que Lazare aille trouver ses frères et les mette en garde. Là encore Abraham n’en voit pas l’utilité : ils ont déjà tout avec la Parole de Dieu.
Ce texte reste lié pour moi à cette expérience forte,
dans la paroisse où je me trouvais en Argentine : une femme qui ne savait pas
lire, qui avait entendu cet évangile et expliquait : « Je sais que dans la
Bible, le chiffre 7 marque la plénitude, la perfection. Le riche dit qu’il a 5
frères… Ils étaient donc six frères dans cette famille : une famille encore
imparfaite. Ils auraient accepté Lazare pour frère… ils seraient devenus une
famille parfaite ». Elle avait tout compris…
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