Quelques réflexions - 16 Septembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Grosse surprise, en lisant la première lecture
d’aujourd’hui : Paul se vanterait-il d’être pécheur ? Evidemment, il nous
manque un morceau de la lettre à son ami Timothée, le morceau que nous n’avons
pas lu hier. Paul faisait allusion à son passé de blasphémateur, de
persécuteur, de violent. Il a effectivement été le premier et le champion de la
lutte anti chrétienne et de cela il ne se vante pas. Mais suite à la patience
du Christ Jésus, il a été aussi le modèle, le prototype du pécheur sauvé par
grâce. Avec Paul nous découvrons de manière concrète ce que Jésus fait quand il
vient dans le monde pour sauver les hommes. Et parce qu’il est pécheur
pardonné, Paul peut rendre grâce et affirmer sa foi avec toute la communauté.
Et on peut mettre en rapport la vie de Paul et ce que
Jésus dit dans l’évangile. En effet, dans l’évangile d’aujourd’hui, tout vient
en double : et il ne s’agit pas de tout garder mais de choisir dans sa vie.
Il
y a deux arbres : un bon, un qui pourrit ; des fruits : mais les uns sont bons et
les autres pourris, une terre qui produit avec des choses bonnes à manger : des
figues et des raisins, et des choses qui ne servent à rien : des épines, et des
ronces ; il y a deux hommes : un bon, un mauvais et aussi deux cœurs : un bon,
un mauvais ; deux auditeurs de la parole : l’un qui met en pratique, l’autre
non ; deux maisons : l’une fondée sur le roc, et l’autre à même le sol sans
fondations. Il y a nous et nos choix de vie à faire.
C’est le premier enseignement de Jésus aux Douze. Il leur
présente les premiers éléments pour qui veut le suivre. Ecouter la parole n’est
pas suffisant… encore faut-il la mettre en pratique. Rien ne sert de dire : «
Seigneur, Seigneur ! », la prière ce n’est pas baratiner Dieu mais c’est aussi
faire ce que Jésus nous dit. Je connais quelqu’un qui, à propos de la prière
universelle de la messe parle de « panier de course ». « On sort le dimanche
avec le panier de courses pour acheter ce qui nous manque… Jésus n’est pas
contre la prière de demande mais il aime aussi celui qui met en pratique sa
parole. Et à la fin, ce n’est pas Dieu qui restera en ridicule, mais bien celui
qui n’a pas mis en pratique la parole entendue, celui qui n’aura pas construit
sa vie selon les règles de l’art.
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