Quelques réflexions - 30 Septembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Les deux prophètes Aggée et Zacharie ont soutenu l’effort
et la ténacité d’Esdras pour reconstruire le Temple. Nous voici aujourd’hui
avec Zacharie et l’une des nombreuses visions de son livre. Tout d’abord, un
homme avec sa chaine d’arpenteur mesure le Temple en vue des travaux de
reconstruction. Quand les géomètres sont là, c’est que les travaux vont
commencer. Ensuite, un ange, - c’est le service de com. du ciel -, en train de
discuter avec Zacharie, se voit interrompu par un autre ange qui l’envoie trouver
l’arpenteur pour lui signaler l’inutilité de son travail. Finalement, ce qu’il
nous faut retenir : Jérusalem doit rester une ville ouverte non mesurable pour
accueillir l’afflux des hommes et des bêtes. Sa seule protection sera un mur de
feu.
Le Seigneur entoure la ville avec une muraille de feu, -
comme un bouclier - et montre sa gloire, sa présence au milieu de son peuple -
comme une force intérieure -. La muraille de feu et la gloire sont très proches
dans le texte hébreu. Muraille et gloire disent la puissance de Dieu. Le feu et
la gloire disent quelque chose d’une lumière, d’une présence chaleureuse de
Dieu au milieu de son peuple.
Luc dans l’évangile nous fait passer de l’admiration
générale de tout le monde sur tout ce que Jésus fait à une absence de réaction,
un silence des plus proches devant l’annonce de la passion. Et Luc amplifie le
malaise des disciples : ils pourront ouvrir leurs oreilles, ils ne comprendront
pas. Comment par-viendront-ils à percevoir le sens des paroles de Jésus s’ils ont
peur de parler et de poser leurs questions.
On mesure une nouvelle fois toute la distance entre la
conception que Jésus a de son messianisme et la conception populaire. Le peuple
attend un messie qui prenne le pouvoir et triomphe à Jérusalem. Pour Jésus « le
Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ». Unir sacrifice et
messianisme comme le fait Jésus dépasse la compréhension des disciples. Jésus
est celui qui cherche à unir les paradoxes : roi et serviteur, triomphe et
croix, vie et mort et nous cherchons la tranquillité et souvent nous fuyons
même l’ombre de la croix dans notre foi et dans notre vie.
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