Quelques réflexions - 13 Septembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Nous voici avec le
début de la 1° lettre à Timothée. Et Paul affirme que Timothée est « son véritable
enfant dans la foi ». Timothée, fils d’un père païen et d’une mère
judéo-chrétienne est bien son véritable fils spirituel dans la foi. Timothée
par sa double origine réunit en sa personne tout l’engagement missionnaire de
Paul. En effet, Paul a passé toute sa vie à l’annonce de l’évangile tant auprès
des juifs que des païens.
Puis Paul parle de
lui-même, de son passé de blasphémateur, persécuteur, violent, ignorant de la
foi mais la grâce a été surabondante. C’est l’appel et la lumière du chemin de
Damas.
Dans l’évangile, ce
que nous venons d’entendre nous vient de la troisième partie du discours dans
la plaine. Selon la lecture, Jésus s’adresse aux disciples mais en réalité, il
vise les pharisiens qui se vantent d’être les guides du peuple. Mais ils sont
autant aveugles que ceux qu’ils veulent guider. Ce qui est en cause, c’est une
conduite hasardeuse qui conduit à une situation pire que la première. Le trou
est une allusion au jugement de Dieu. La lecture parle de parabole, et ce qui
fait une parabole, c’est la comparaison. Alors une parole mémorable, une pensée
concise, un apophtegme (c’est le mot technique) peut aussi être une parabole
s’il comporte une comparaison.
Puis suit une deuxième
parabole : « le disciple n’est pas n’est pas au-dessus du maître ».
Un vrai guide est nécessairement le disciple d’un maitre et seul le disciple
formé peut devenir comme son maitre c’est-à-dire un guide confirmé.
Puis Jésus continue
avec une troisième parabole : la parabole de la poutre et de la paille qui
a quelque chose à voir avec la cécité et la vue, comme dans la première
parabole,… il s’agit encore de remarquer et de voir clair. Et il y a bien deux
personnes en cause : « Comment peux-tu dire à ton frère ? » Comme il y a deux
personnages dans les deux paraboles du début, il y a deux personnages ici. Et
comment va-t-il pouvoir faire
puisqu’il est plus aveugle que l’autre : celui qui a une poutre dans son
œil, et veut retirer la paille dans l’œil de son frère ? Jésus va même
jusqu’à employer le comique et le burlesque pour faire réfléchir.
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