Quelques réflexions- 18 Septembre
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans
Avec
la lettre à Timothée on comprend bien l’importance des lettres de Paul et du
genre littéraire à l’origine de ces lettres. A cause des distances, de la
prison… ou d’autres empêchements, la lettre permet d’être proche sans être
présent. La lettre n’insiste pas sur les nouvelles personnelles mais c’est un
enseignement durable pour soutenir la communauté déjà dans le temps d’absence
mais aussi pour la suite des jours.
Puis
il y a une hymne au Christ à la fois d’une grande simplicité et d’une grande
portée. Cette hymne liturgique nous parle du mystère de notre religion :
ce n’est pas un secret caché puisqu’il s’agit de Christ, qui se manifeste
dans la chair mais aussi de
l’Esprit qui le ressuscite ; ce mystère/ manifestation du Christ est à la fois connu
et à découvrir, sur la terre et dans ciel, autant dans le monde que dans la
gloire.
L’évangile
nous montre Jésus qui regarde les gamins jouer sur les places ; ils imitent une
danse de noce quand leur vient aux oreilles un air de flûte joyeux, ou une
marche funèbre quand ils entendent une lamentation. La danse et la flûte
n’avait pas bonne réputation dans le monde juif mais Jésus les évoque dans sa
parabole. Il se moque des appréciations des uns et des autres. Jean vient et
entonne un chant funèbre sur la place publique, invitant à la conversion et ils
n’entrent pas dans ce deuil. Jésus vient et invite à la fête, ils dédaignent la
fête. « C’est un possédé » ou bien « un ivrogne », disent-ils.
La
fin de l’évangile reste un peu difficile : « Par tous ses enfants, la
sagesse de Dieu a été reconnue juste ». La sagesse de Dieu a été justifiée
par tous ses enfants. C’est la perspective du livre de la sagesse qui nous
présente la sagesse comme une personne aux côtés de Dieu. Les enfants de la
sagesse, ceux et celles qu’elle a engendrés pour vivre selon son esprit,
donnent raison à Dieu, le justifient, plutôt que de refuser sa parole. La même expression
se trouve deux versets avant notre lecture à propos de Jean : « Tout
le peuple qui a écouté Jean et reçu le baptême a reconnu que Dieu était juste »,
a donné raison à Dieu, l’a justifié. A méditer aussi dans les moments
difficiles de la vie.
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