Quelques réflexions - 2 Septembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
La
première lecture c’est le début de la 3° partie du livre d’Isaïe. L’exil est
fini. On rentre au pays. Un grand déménagement ce qui ne veut pas dire que la
vie nouvelle est plus facile. Ceux qui sont restés au pays n’ont plus forcément
les mêmes idées que ceux qui reviennent ; entre temps, le pays a vu arriver
de nouveaux occupants… Certains sont restés en Exil et ils forment maintenant
les juifs de l’extérieur. Et même si le retour sur la terre est possible, le
pays reste sous domination étrangère. La lecture d’Isaïe nous emmène à la période
de la dédicace du second Temple : la chapelle sur la montagne sainte est
désormais maison de prière pour les peuples.
La
deuxième lecture nous parle construction. L’architecture, cela compte mais
Pierre nous le dit, il faut aussi des pierres vivantes.
Tout d’abord le Christ
pierre vivante : mort, et devenu dur comme la pierre est désormais
ressuscité, bien vivant. Mais aussi tous les chrétiens, témoins de la Trinité, pierres
vivantes qui offrent des sacrifices spirituels, c’est-à-dire marqués de
l’Esprit, agréables à Dieu, par Jésus Christ.
Et
nous pouvons lier la lettre de Pierre à l’évangile. Jésus, la pierre vivante, est
aussi une pierre d’achoppement. C’était l’hiver, écrit Jean et c’est le temps
du refroidissement des relations de Jésus avec son peuple et tout au long du
chap. 10, 11 et 12 de l’évangile selon Jean ; la tension monte. On se
trouve là dans une croissance des menaces sur Jésus : sans cesse menacé, il devra
même se cacher.
La
lettre de Pierre et l’évangile d’aujourd’hui nous parle de ceux qui croient,
des brebis qui écoutent la voix de Jésus et de ceux qui refusent de croire ou
qui trébuchent. Lourde responsabilité d’un lieu comme celui-ci, d’une
communauté comme la vôtre : offrir un lieu mais aussi un espace de témoignage
qui devienne maison de prière pour les peuples.
Pas
de fête de la dédicace sans pierres vivantes, sans reconnaissances des œuvres
de Jésus Christ autour de nous, sans oublier les sacrifices spirituels, marqués
de l’Esprit, agréables à Dieu par Jésus Christ. Un amour qui ne soit pas
amourette mais bien un témoignage de l’amour de la Trinité.
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