Quelques réflexions- 16 Septembre
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans
La
première lecture ne nous pose peut être pas trop de questions mais elle en pose
à des communautés qui vivent sous dictatures et peut être déjà dans la
communauté de Timothée. Avant la destruction du Temple, il y avait chaque jour
au Temple un sacrifice pour l’empereur. Et les communautés chrétiennes avaient
gardé l’habitude de prier pour les autorités romaines. Il est alors intéressant
de bien lire le texte : on prie pour les chefs d’Etat alors qu’a Rome, il
n’y a qu’un chef, l’empereur mais il gouverne par l’intermédiaire de chefs locaux :
rois, gouverneurs, tétrarques… Il ne s’agit pas d’oublier l’empereur mais de
porter dans la prière ceux qui se trouvent le plus proches de la réalité
journalière. L’auteur remarque cette division du pouvoir en face d’un seul Dieu
et d’un seul médiateur.
On
ne demande pas à Dieu pour que les autorités se convertissent ou restent au
pouvoir mais on prie pour une vie apaisée dans la société, un engagement
humanitaire des chefs... Ce qui est central : les croyants prient pour
tous les hommes, et Dieu veut que tous les hommes soient sauvés.
L’idée
de la télémédecine vient parait-il d’un centurion romain. En effet, dans
l’évangile d’aujourd’hui, nous voyons des notables juifs venir à Jésus pour
l’avertir que l’esclave d’un centurion romain, de leurs amis, est sur le point
de mourir. Jésus aussitôt se met en route pour aller voir le malade. Mais à
quelque distance de la maison, le centurion envoie des gens de sa maison à
Jésus. Et comme il a déjà sans doute écouté Jésus raconter des paraboles, il
lui envoie une parabole par l’intermédiaire de ses amis : « Moi, je suis un
chef : « j’ai des militaires sous mes ordres : à l’un je dis fais ceci et il le
fait ; à l’autre, fais cela et il le fait et c’est tout pareil avec mon esclave
». Oui soigne mon esclave à distance, je ne suis qu’un étranger, je ne suis pas
digne que tu entres sous mon toit. » Et Jésus soigne l’esclave à distance. Il y
a de la foi, dit Jésus, de l’amour pour la nation juive chez ce centurion romain
et de la tendresse pour son esclave. Alors tout devient possible. Quand il y a
de la foi, de l’amour, de la tendresse, on ne parle plus de distance, encore
moins de télé-distance, mais de proximité à faire grandir toujours et toujours.
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