P JM Bouhans
(1 Pierre 1, 8-12 & Luc 9, 28b-36 : lectures propres
au Carmel en la fête de saint Elie)

L’auteur de l’évangile selon Luc ne parle pas de
transfiguration (ou de métamorphose) comme Matthieu et Marc. Mais l’évangile de
Luc est le seul à parler de l’apparition
« en gloire » de Moïse et Elie, et le seul aussi à signaler que les 3
compagnons de Jésus « virent sa gloire ». Il y a la une réalité importante pour
Luc. Dans le début de son évangile avec le cantique de Zacharie et celui de
Siméon ; le Gloire à Dieu de Noël… La gloire de Dieu c’est son poids dans notre
histoire, dans nos vies. C’est ce que disent nos doxologies – elles disent la
gloire de Dieu, son poids de Dieu dans nos vies.
La lettre de Pierre est comme une clé pour comprendre ce
moment de gloire, de lumière dans la vie Jésus. A nous de faire jouer nos
allers et retours entre les deux lectures pour en tirer la sève qui nous
nourrira. Pierre parle des prophètes : Pensons à Elie : il a porté ses
interrogations et recherches sur le salut ; il a prophétisé, annoncé la grâce
qui nous était destinée. Il a cherché dans la vie de tous les jours mais aussi
dans les événements, le sens des souffrances du serviteur de Dieu ; il était au
service du message que relaient désormais les apôtres, ceux qui évangélisent… A
nous de découvrir le sens de l’exode de Jésus, de son passage par la mort… Les
juifs attendaient le retour de Moïse et d’Elie et voilà que lorsqu’ils se
rencontrent, ils parlent d’exode ! Ce message est à l’origine de notre foi, une
foi pleine de joie, une joie parfois difficile à exprimer parce qu’elle garde
son côté tragique mais toujours pleine de poids, remplie de la gloire de Dieu
et qui apporte le salut…
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