P JM Bouhans

Une petite parabole toute simple. Un patron est parti à
un repas de noces. Il reviendra tard dans la nuit et ses serviteur l’attendent
prêts à lui ouvrir dès qu’il frappera. Les serviteurs font ce qu’ils doivent :
les serviteurs doivent veiller jour et nuit pour attendre le retour de leur
maitre. Quoi de plus normal. Les esclaves sont là pour cela : attendre les
lampes allumées, en tenue de travail, la ceinture aux reins.
Eh bien tout se passe différemment : le maitre une fois
revenu se met à leur service. Il leur dit de se mettre à table et se met à les
servir. Le texte lui-même en est tout bouleversé, tout retourné : « Heureux ces serviteurs que le maître trouvera
en train de veiller ». C’est la béatitude habituelle dans l’ordre normal, avec
le mot heureux au début, le bonheur de ceux qui ont su attendre, être
attentifs. Et ensuite le texte nous dit le bonheur des serviteurs invités par
leur maitre : « et s’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! ». C’est la
béatitude inhabituelle, écrite à l’envers des habitudes, avec le mot heureux en
finale. C’est le bonheur que le maitre donne à ses serviteurs, le bonheur des
serviteurs servis par leur maitre. Que du bonheur dans l’attente du maitre et
quand il vient, un bonheur qui ne finit pas. Là encore, un débordement de
bonheur à cause du maitre « et de lui seul », pour tous ses serviteurs. Même
bonheur pour nous dans cette eucharistie.
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