Enfin des pourparlers diplomatiques autour de la Syrie !
Ce vendredi 30 octobre, des pourparlers s’ouvrent à Vienne. Une rencontre qui réunit pour la première fois la quasi-totalité des pays concernés par le conflit enSyrie. L’espoir d’une sortie de crise?
On attendait cette initiative diplomatique depuis longtemps. Après quatre ans de guerre et une extension quasi-permanente du conflit, la diplomatie se remet enfin en selle pour tenter de mettre fin à la guerre qui ravage la Syrie. Certes, les différentes parties en présence et leurs alliés ont bien des divergences qui le s’opposent, mais s’asseoir à la table des négociations est un pas important dans le règlement du conflit. C’est en tous cas une lueur d’espoir quant au règlement de la guerre qui ensanglante le pays depuis quatre ans, qui a causé la morts de plus de 250.000 personnes et l’exil de millions de Syriens.
La rencontre de ce vendredi sera précédée, ce jeudi soir, par une réunion quadripartite entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et ses homologues américain, saoudien et turc, John Kerry, Adel Al Jubeir et Feridun Sinirlioglu. Ils seront rejoints demain par la quasi-totalité des représentants des pays concernés par le conflit. Et en premier lieu l’Iran, qui envoie son ministre des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Le pays n’avait jamais participé jusqu’ici à des discussions internationales sur la crise syrienne. Or, Téhéran est le principal allié régional du régime syrien au Proche-Orient.
Un autre signe de l’importance de ce rendez-vous de vendredi est que l’Égypte, le Liban et peut-être l’Irak pourraient participer aux discussions. De même, le ministre français des affaires étrangères et ses homologues britannique Philip Hammond et allemand ainsi que la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini seront également à Vienne.
Quelle transition politique et avec qui?
A coup sûr, les discussions porteront sur la transition politique à Damas. On voit mal comment Bachar al-Assadpourrait rester en place. Ils est soutenu par l’Iran et la Russie qui veulent l’associer à la mise en place d’un processus de transition et lui permettre de se retirer en douceur. Toutefois, les Occidentaux et leurs alliés arabes entendent négocier le départ du président syrien. C’est essentiellement Paris qui pousse à ne pas négocier avecBachar al-Assad. Mais cette position risque d’isoler la France. Au nom du réalisme, de nombreux diplomates pensent qu’il faut compter avec le président syrien en dépit des crimes commis envers sa population.
C’est donc un véritable jeu diplomatique qui va se jouer. Avec d’un coté, la France, restée très ferme sur sa position et de l’autre coté, certains pays semblent dont la position s’est assouplie. Ainsi, l’Arabie Saoudite n’exige plus le départ immédiat du président syrien.
Il n’empêche, cette rencontre de Vienne constitue un espoir. Et on ne peut qu’espérer que le bon sens permettra de trouver des solutions qui allègeront le fardeau quotidien de la population syrienne.
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