P JM Bouhans

Il y a aussi de cela chez Paul : du côté du Christ Jésus,
comme chez le vigneron de l’Evangile, « il n’y a pas trace de condamnation ».
Le vigneron est là pour délivrer ce figuier à la fois de son manque de
production et de la mort. Ce figuier est placé sous la loi du péché (par sa non
production), placé aussi sous la loi de la mort (c’est ce que le propriétaire
vient de décider pour lui) ; alors le vigneron propose autre chose : mettre du
fumier, lui faire rencontrer l’« Esprit qui donne la vie » ; il veut sortir ce
figuier de sa non production, pour qu’il produise « selon la conduite de
l’Esprit ». Le figuier comme tout être « reste fragile marqué par la mort »
mais l’Esprit et le travail du vigneron « le fera vivre », justifiera son
existence, donnera la vie à cet arbre promis à la mort. Ce geste du vigneron
n’enlève rien du sérieux de la rencontre, à la réponse de conversion du côté du
figuier, car si la démarche ne se fait pas, si l’effort de la conversion
n’existe pas, s’il n’y a pas de réponse du figuier sa perte est assurée.
Que l’Esprit, le souffle de celui qui ressuscite Jésus,
habite en nous : Paul insiste par trois fois que l’Esprit « habite en nous » et
une fois qu’« il est en nous » ? Que cet Esprit nous donne aussi la vie.
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