P JM Bouhans
Paul évalue le changement qu’apporte la conversion et le
baptême. Il dresse d’abord le tableau initial : « Vous étiez esclaves du péché,
libres parce que vous aviez laissé tomber les exigences de la justice ;
qu’avez-vous récolté ? des actes dont vous avez honte maintenant. ».
Et il note une rupture : « vous êtes libérés du péché
pour faire le bien – c’est autre chose qu’être libres des exigences de la
justice - ; vous êtes esclave de Dieu et non plus du péché, et enfin vous
récoltez ce qui mène à la sainteté ». Il y a bien là un changement radical, un
avant et un après de la rencontre avec le Seigneur.
Le psaume aussi oppose deux images poétiques : la encore
une certaine rupture, un choix radical
entre devenir l’arbre débordant de vitalité qui symbolise le bonheur des justes
; et la paille emportée par le vent qui représente la ruine finale des impies.
Entrer dans le désir de Jésus : Faut-il encore parler de
cela après la retraite de la semaine passée ?… « Je suis venu apporter un feu
sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé » Jésus parle en « je
» et il prend la responsabilité de ce feu sur la terre. Ce n’est point
seulement le cœur brulant des disciples d’Emmaüs que Jésus veut susciter, pas
seulement un feu intérieur mais un feu qui déborde sur la terre. Jésus veut que
notre rencontre avec lui soit comme un buisson ardent, comme la mise en route
de Moïse pour le service de tout un peuple.
L’accomplissement de son désir passe par son baptême dans
la mort. Voilà pourquoi son désir est mêlé d’angoisse… Jésus n’apporte pas une
paix facile. Il sait le conflit des générations que sa parole va provoquer si
sa génération ne se convertit pas. Jésus sait que la foi n’est pas héréditaire
mais personnelle : on n’est pas croyant automatiquement de père en fils. Là
aussi, il y a des ruptures et des choix difficiles. Jésus ne s’en réjouit pas,
il le prévoit, et nous en avertit mais il ne semble pas s’en inquiéter.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire