12 Septembre 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans

Dans l’évangile, Jésus vient de terminer le discours dans
la plaine. Parler de bonheur ne suffit pas ; Jésus va concrétiser son
enseignement en deux actions.
Celle d’aujourd’hui est curieuses parce que c’est
une demande de notables juif pour la guérison de l’esclave d’un centurion qui
ne se déplace même pas et ira jusqu’à demander un miracle à distance. Cela nous
invite à chercher les raisons d’un tel récit... Nous sommes encore dans les
commencements du ministère de Jésus. Et ce centurion est sans doute embauché
dans la milice d’Hérode-Antipas, qui gouverne au nom de Rome une partie nord de
la Palestine. Il n’y a pas de légions romaines stationnées en Palestine à
l’époque de Jésus. Ce centurion n’est pas juif mais sans doute un prosélyte, un
étranger qui aime le peuple juif et aussi sa religion – il a construit la
synagogue – mais sans faire le pas de la circoncision.
Après un début de mission en milieu juif, le livre des
Actes, présente aussi une ouverture à l’universel avec un autre centurion,
Corneille, à qui « toute la nation juive rend un bon témoignage ». De même, il
y aura des envoyés qui viennent chercher Pierre. Et ici l’accent est alors
davantage sur l’accueil des païens et l’ouverture à l’universel que sur la
guérison. Après le discours dans la plaine, c’est l’ouverture de Jésus au monde
des païens ; cela nous en dit plus sur la mission de Jésus qui n’a « jamais
trouvé pareille foi en Israël ».
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