Quelques réflexions- 11 Novembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Pour
une semaine (sauf perturbations) nous voici dans le livre de la Sagesse, on
parle même du Livre de la sagesse de Salomon mais ce livre écrit une
cinquantaine d’années avant Jésus n’est bien sûr pas de Salomon. Mais on ne
prête qu’aux riches : cela rapporte davantage d’intérêts : cela l’ont
compris, ceux qui parlent du livre de la sagesse de Salomon.
C’est
une heureuse coïncidence de trouver cette lecture pour un 11 novembre. Car
l’auteur s’adresse à ceux qui gouvernent la terre et parle de leurs pensées
droites ou tortueuses. Nous n’avons pas de journaux aujourd’hui mais dès demain
vous pourrez vérifier l’actualité de telles remarques. Sachons goûter certaines
images de cette lecture qui dit que la Sagesse voudrait entrer dans une âme qui
cherche le bien et habiter dans un coeur prêt à l’accueillir. Il y a ainsi de
belles images tout au long de ce livre qui peuvent nous servir à tous.
L’évangile
peut surprendre et la réflexion de Jésus nous apparaitre un peu
désabusée : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des
occasions de chute » ; et le remède est un peu radical : prendre
les pierres d’un moulin pour jeter ces gens à la mer. Jésus est plutôt réaliste
et nous propose des images fortes. Le scandale c’est le même mot grec que la
pierre qui fait trébucher. Alors dans la parabole se croisent la pierre qui
fait trébucher, qui fait tomber, et la meule de moulin qui elle aussi emmène
vers l’abîme ? Ce croisement des images illustre bien l’attitude de toute
personne qui scandalise : scandaliser le frère, le faire chuter hors de la
foi ou hors de la communauté, c’est comme le précipiter dans l’abîme.
En
plus de ce chemin extrême Jésus propose le chemin du pardon demandé et donné,
redemandé et renouvelé. Un chemin est difficile : les termes « apôtres »
et « Seigneur » signalent un changement d’époque : nous sommes désormais
dans un temps postpascal. Croire en la résurrection, c’est croire au pardon
donné et renouvelé. C’est une démarche difficile ; alors les apôtres
prient le Seigneur : « Augmente en eux la foi ». Et la réponse
de Jésus est comme chargée d’ironie : « la foi ! il en faut tellement peu ! Si
vous en aviez comme une graine de moutarde, c’est déjà énorme ! ».
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