samedi 16 novembre 2019

Quelques réflexions- 15 Novembre

Quelques réflexions- 15 Novembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans 



Dans la lecture, Paul partage ses convictions aux Romains : nous vivons et mourons pour le Seigneur. Et dans notre vie et notre mort, nous appartenons au Seigneur. C’est la raison la plus profonde de notre existence. Dieu nous soutient, nous protège, et nous conduit au-delà même de la mort. Il nous arrive de rompre avec lui et nous restons alors comme dans le vide ; la mort, apparemment suppose la grande rupture ; l’expérience d’un vide plus grand encore… La mort, c’est n’avoir plus de sol où poser les pieds. Mais Jésus nous soutient dans cet au-delà de la mort.


Christ est passé par cette expérience. Il a crié, il s’abandonne au Père : « Pourquoi m’as-tu abandonné ». Il rendit l’esprit et fut ressuscité pour la vie éternelle. Nos défunts participent déjà de cette chance. Nous dépassons nos peurs de faire ce passage. La rencontre ne sera pas avec un juge mais avec le Seigneur qui lui est passé de la mort à la vie. Dans sa grande miséricorde, il nous fera partager cette expérience que nous n’avons pas : celle du passage de la mort à la vie.

L’évangile dit ce même désir du Fils de l’homme de nous faire passer de la mort à la vie. Car c’est bien là le passage essentiel. Passer de la vie à la mort, cela se fera… et trop de gens s’en préoccupent et légifèrent à ce sujet alors que l’étape la plus essentielle, l’étape à préparer est bien celle du passage de la mort à la vie. C’est bien le sens de la parole de Gaby Maire : « je préfère mourir pour la vie, que vivre pour la mort.

Jésus nous en dit le secret : les paraboles qui terminent l’évangile de Matthieu nous invitent à devenir des veilleurs, veilleurs avec un cœur de mère pour nos frères et sœurs dans le besoin. La parabole d’aujourd’hui répète par 6 fois les 6 œuvres mises en avant par le Seigneur et qui sont les six premières des œuvres de miséricorde. Les besoins essentiels : manger et boire… Se couvrir : un toit pour l’étranger, des vêtements pour celui qui est nu… Rompre l’isolement : malade et prisonnier. On retrouve le vocabulaire des prophètes avec : alimenter, accueillir, vêtir, libérer ou encore les lois du pentateuque avec le souci de protéger la veuve, l’orphelin et l’étranger, le pardon des dettes, la libération des esclaves…

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