Quelques réflexions- 15 Novembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Dans
la lecture, Paul partage ses convictions aux Romains : nous vivons et
mourons pour le Seigneur. Et dans notre vie et notre mort, nous appartenons au
Seigneur. C’est la raison la plus profonde de notre existence. Dieu nous soutient,
nous protège, et nous conduit au-delà même de la mort. Il nous arrive de rompre
avec lui et nous restons alors comme dans le vide ; la mort, apparemment
suppose la grande rupture ; l’expérience d’un vide plus grand encore… La
mort, c’est n’avoir plus de sol où poser les pieds. Mais Jésus nous soutient dans
cet au-delà de la mort.
Christ
est passé par cette expérience. Il a crié, il s’abandonne au Père : « Pourquoi
m’as-tu abandonné ». Il rendit l’esprit et fut ressuscité pour la vie
éternelle. Nos défunts participent déjà de cette chance. Nous dépassons nos
peurs de faire ce passage. La rencontre ne sera pas avec un juge mais avec le Seigneur
qui lui est passé de la mort à la vie. Dans sa grande miséricorde, il nous fera
partager cette expérience que nous n’avons pas : celle du passage de la
mort à la vie.
L’évangile
dit ce même désir du Fils de l’homme de nous faire passer de la mort à la vie. Car
c’est bien là le passage essentiel. Passer de la vie à la mort, cela se fera…
et trop de gens s’en préoccupent et légifèrent à ce sujet alors que l’étape la
plus essentielle, l’étape à préparer est bien celle du passage de la mort à la
vie. C’est bien le sens de la parole de Gaby Maire : « je préfère
mourir pour la vie, que vivre pour la mort.
Jésus
nous en dit le secret : les paraboles qui terminent l’évangile de Matthieu
nous invitent à devenir des veilleurs, veilleurs avec un cœur de mère pour nos
frères et sœurs dans le besoin. La parabole d’aujourd’hui répète par 6 fois les
6 œuvres mises en avant par le Seigneur et qui sont les six premières des
œuvres de miséricorde. Les besoins essentiels : manger et boire… Se
couvrir : un toit pour l’étranger, des vêtements pour celui qui est nu…
Rompre l’isolement : malade et prisonnier. On retrouve le vocabulaire des
prophètes avec : alimenter, accueillir, vêtir, libérer ou encore les lois
du pentateuque avec le souci de protéger la veuve, l’orphelin et l’étranger, le
pardon des dettes, la libération des esclaves…
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