jeudi 7 novembre 2019

Quelques réflexions- 6 Novembre

Quelques réflexions- 6 Novembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans 



Paul parle des dettes d’amour que nous pouvons avoir entre nous, une dette d’amour est par nature insolvable. On peut avoir des dettes envers une mère porteuse mais on ne paye pas sa maman qui nous a porté avec amour pendant neuf mois. L’amour dépasse alors ce que propose la loi.

Ce que propose la Loi : la liste des commandements ne sont que des applications particulières qui se rejoignent dans un seul commandement qui les résume, les récapitule tous : la charité. On pourrait presque dire que pour Paul, la mission de l’autorité est d’arrêter le mal par la Loi et l’espérance du dis­ciple de Jésus Christ est d’arrêter le mal par l’amour.


Dans l’évangile, Jésus se montre plus exigeant pour les dis­ciples que dans le même texte de Matthieu qui parle seule­ment d’abandonner père et mère. Ici la liste des abandons s’allonge avec l’épouse, les enfants, les frères et sœurs, et même la propre vie. Puis Jésus souligne une autre exigence pour être son disciple : marcher à sa suite n’est pas suffisant. Pour être son disciple il faut porter sa croix et le suivre. Et à la fin de la lecture vient encore une autre exigence : renoncer à tous ses biens. Ces exigences servent de cadre aux deux paraboles qui illustrent à leur manière les exigences que Jésus vient de poser.

Les deux paraboles sont concrètes : personne ne construit une tour sans réfléchir sur ce qu’il doit faire pour la terminer. L’évangile que Jésus propose c’est pour construire la vie. Et il n’est pas possible de vivre une vie selon l’évangile, de « vivre à la Jésus » sans réfléchir sur les décisions à prendre à chaque instant. De même, personne ne va affronter un adversaire beaucoup plus puissant sans réfléchir auparavant si ce combat se terminera en victoire ou en déroute. Suivre Jésus, c’est affronter les adversaires du règne de Dieu et de sa justice. Il n’est pas possible de lutter pour le règne de Dieu n’importe comment. Nous avons à le vivre avec lucidité, responsabilité, décision. L’important est alors de commencer par s’asseoir. Pour penser l’investissement nécessaire pour construire la communauté dans le monde d’aujourd’hui. De faire autrement, notre évangélisation restera une tour inachevée.

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