mardi 24 novembre 2020

Exhortation du lundi 23 novembre 2020 Père Crispin Solula

Exhortation du lundi 23 novembre 2020 Père Crispin Solula

Apocalypse 14, 1-3. 4b-5

Psaume 23 (24)

Evangile : Luc 21,1-4

Dans son Apocalypse, saint Jean nous parle de sa vision de l’Agneau debout sur la montagne de Sion (renvoyant à la nouvelle Jérusalem), accompagné de cent quarante-quatre mille portant sur leur front son nom et celui de son Père. Il a entendu une voix venant du ciel ressemblant à celle des grandes eaux ou à celle d’un violent coup de tonnerre. Cette voix était également semblable à celle des joueurs de cithare. Ces derniers entonnent un cantique nouveau devant le Trône, et devant les quatre Vivants (qui, selon la Tradition de l’Eglise, symbolisent les quatre évangélistes) et les Anciens. Aucune créature n’avait la possibilité d’apprendre ce cantique spécial, sinon les cent quarante-quatre mille symbolisant toutes ces personnes qui ont été sauvées et retirées de ce monde par l’Agneau immolé (c’est-à-dire Jésus-Christ, qui a souffert sa passion, qui est mort et ressuscité). Ces personnes suivent celui-ci partout où il va.

Elles ont été choisies, achetées comme prémices pour Dieu (le Père) et pour l’Agneau (son Fils). Relevons que, dans la Bible, les prémices sont des prélèvements faits non seulement sur les premiers fruits de la terre, mais aussi sur les animaux et les êtres vivants (Ex 34, 15 : « Tout premier-né m’appartient : tout premier-né mâle de ton troupeau, gros ou petit bétail »). Ces personnes rachetées n’ont jamais menti, c’est-à-dire qu’elles ont imité quotidiennement et humblement l’Agneau de Dieu qui, selon saint Jean, est la Vérité (cf. Jn 14, 6). Elles sont pures, parce qu’elles ont été lavées et purifiés par le sang de l’Agneau immolé.

Dans l’évangile, Jésus était en train d’enseigner dans le Temple. Il vit des personnes riches mettre leurs offrandes dans le trésor. Il vit également une veuve pauvre ou misérable y déposer deux petites pièces de monnaie. Il donne en exemple à tous ses disciples la générosité de cette veuve. Pour lui, ces riches qui ont beaucoup donné n’ont fait aucun sacrifice, car ils ont offert au Seigneur ce dont ils n’avaient plus besoin, c’est-à-dire leur superflu. En revanche, cette pauvre misérable a peu donné, mais elle a fait un vrai sacrifice. Car elle avait la possibilité de garder, pour sa survie, l’une des petites pièces de monnaie. Bref, dans cette page d’évangile, Jésus nous révèle que nous ne pouvons pas prétendre avoir tout donné si notre partage n’affecte pas ce dont nous avons besoin pour nous-mêmes. 

Pour faire partie de cette race choisie, rachetée, chantant le cantique nouveau dans le Royaume du Père, nous devons alors suivre joyeusement et patiemment le Christ (l’Agneau immolé), en portant notre croix, en aidant nos frères et sœurs qui souffrent à porter la leur et en donnant le meilleur de nous-mêmes.

 

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