P JM Bouhans
Jésus est dans un repas et un des invités lance une
appréciation non pas sur ce repas mais sur le repas dans le royaume : « Heureux
celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! » Membre de l’élite
d’Israël, il pense connaitre un jour le bonheur d’avoir sa place dans ce
repas-là. Comme il arrive souvent, cette réflexion sert de starter et fait
réagir Jésus : Il veut l’aider à réfléchir : Jésus raconte une parabole.
Quelles en sont les étapes : une première invitation à beaucoup ; le refus de
tous ; le retour du serviteur et la réaction du maitre ; la dernière invitation
; puis une conclusion en « je ». Le rappel de l’invitation par le serviteur
était habituel et n’aurait dû être qu’une simple formalité parce que les
empêchements évoqués étaient prévisibles lors de l’invitation. Le refus à ce
moment-là révèle un manque de savoir-vivre des invités. Quand le serviteur
rapporte ce refus généralisé à son maitre, ce dernier est pris de colère :
c’est l’indice d’une tristesse, d’une déception, d’un énervement. Mais il faut
faire vite désormais, sortir sur les places et les rues de la ville, et il
reste de la place ; il faut sortir à nouveau cette fois hors de la ville, sur
les routes et dans les sentiers. Il y a nécessité de monde pour une abondance
de place, et une maison remplie. Etre invité ne suffit pas encore faut-il être
prêt, être là à l’heure du diner.
Les ordres du maitre à son serviteur : « Dépêche-toi
d’aller et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux »…
« Va et fais entrer », correspondent bien à tous les impératifs dans la lettre
de Paul. Dans la première partie du message de Paul : « Dieu nous a accordé sa
grâce, nous avons reçu des dons » : à nous d’en faire quelque chose pour le
service de tous. Paul rappelle des fonctions et rappelle aussi qu’elles sont
service : celui qui sert ; qu’il serve ; celui qui dirige ; eh bien qu’il le
fasse avec empressement…
Pour que l’amour de la communauté soit sans hypocrisie
Paul propose ensuite un chemin qui concerne d’abord les relations à vivre dans
la communauté même : affection fraternelle, respect, élan ; puis ensuite les
relations à vivre à l’extérieur de la communauté : bénir les persécuteurs, leur
souhaiter du bien, ne pas sombrer dans l’orgueil mais rester humbles.
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