vendredi 6 novembre 2015

6 Novembre 2015, Quelques pistes de réflexion

6 Novembre 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
La parabole d’aujourd’hui s’adresse non plus aux pharisiens et aux scribes comme hier mais aux disciples. Un homme riche qui n’a plus confiance en son gérant lui demande de rendre ses comptes. Il peut certes le mettre à la porte – il ne sera plus son gérant - mais il dépend de lui pour un ultime service : rendre les compte de sa gestion. Et le gérant va accomplir cette dernière tâche à son propre profit. Très rapidement il trouve une manière de s’en sortir. Les remises qu’il fait aux créanciers de son maitre sont-elles malhonnêteté vis-à-vis de son maitre ? Ou bien sont-elles l’abandon des marges que tout régisseur percevait au-delà de ce qui devait revenir à son maître et qui en réalité lui servaient de salaire. Nous ne savons pas et l’auteur de la parabole préfère la qualité narrative à la précision juridique. Dans cette dernière hypothèse, voilà pourquoi le maitre peut parler du gérant malhonnête - il a ses raisons de le renvoyer - et pourtant reconnaitre son habileté finale. Je vois mal le maitre se mettre à louer un gérant qui le roulerait pour la seconde fois. Ce gérant a sans doute su tout perdre dans le moment présent pour trouver des gens qui pourront l’accueillir plus tard.

Peut-être pouvons-nous alors relire la lettre de Paul comme un bilan de celui qui a su gérer la mission ? Il reconnait la grâce que Dieu lui a donnée : cette grâce d’annoncer l’Evangile auprès des nations, aux périphéries là où le nom du Christ n’a pas encore été annoncé. Et les nations deviennent ainsi une offrande acceptée par Dieu et sanctifiée par l’Esprit Saint.

Quand il écrit cette lettre aux Romains, Paul en est à une étape importante de sa vie : il porte la collecte des Eglises de Grèce, et d’Asie à Jérusalem, mais il ressent l’ignorance l’Evangile en tant de contrées comme un désordre. Il ressent l’urgence de combler ce vide pour lui scandaleux ? D’où son projet de passer par Rome pour d’aller jusqu’en Espagne. Et sa lettre témoigne de sa vitalité, son audace, sa fierté, son honneur : véritablement il met le paquet pour l’annonce de l’Evangile. Devant l’urgence, il s’investit à fond dans la mission.

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