mercredi 2 décembre 2015

2 décembre 2015, Quelques pistes de réflexion

2 décembre 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans

Dans une première étape de l’avent, les premières lectures de la semaine nous font voyager avec Isaïe, et ses principales annonces messianiques. Le messie, c’est celui qui donne à manger à son peuple comme autrefois le roi Messie David avait le souci du ravitaillement de ses compagnons quitte à passer les interdits et prendre les offrandes sacrées du temple pour les nourrir. Et au final, c’était déjà Dieu qui nourrissait son peuple.

Isaïe nous parle aujourd’hui d’un festin sur la montagne. Nous sommes peut-être tenté de regarder le menu de ce repas et de nous en émerveiller : c’est un repas riche et abondant mais n’en restons pas au menu : c’est aussi un repas pour tous les peuples, toutes les nations. C’est une table ouverte. Une table qui fait disparaitre les larmes et donne la vie. C’est aussi un repas qui débouche sur l’action de grâce du peuple. Dieu nourrit un peuple qui rend grâces, exulte et chante pour le Seigneur. «  En lui nous espérions et il nous a sauvés ».

Les évangiles de la première étape de l’avent nous montrent comment Jésus accomplit les annonces d’Isaïe. Ces évangiles nous tournent bien moins vers Noël que vers notre propre vie, notre rencontre avec le Seigneur. Ce n’est plus le festin sur la montagne mais la sobriété d’un repas au désert, et notre monde aujourd’hui a tant besoin de sobriété ; d’ailleurs quand on n’a rien, la moindre chose prend l’allure d’un festin. Avec Jésus, c’est toujours la même table ouverte avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; Jésus les guérit, leur redonne vie : il a le souci de ne pas les laisser repartir à jeun. Ils pourraient défaillir en chemin. C’est donc bien là encore un repas de la vie, un repas où la sobriété fait naitre l’abondance et donne des surplus : voilà une manière de vivre qui pourrait éclairer les gens de la Cop 21 et qui nous indique un chemin à vivre pour nous aussi.

Nous sommes là aussi pour l’Eucharistie, le repas de la vie. Jésus nous guérit, nous parle, nous invite à ce repas de la vie. Saurons-nous reconnaitre notre chance pour chanter au long du jour : « En lui nous espérions, il nous a sauvés ».

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