P JM Bouhans
Aujourd’hui, c’est le même émerveillement qu’hier pour
recevoir Jésus au Temple : ce n’est plus un homme Syméon qui accueille Jésus
mais une femme : Anne. Luc respecte les règles de la parité. Et même si Syméon
et Anne sont assez semblables, ils sont pourtant bien distincts. De Syméon,
nous ne savions rien, ni son âge, ni rien de son passé. Il restait mystérieux,
arrivait seulement au Temple en même temps que les parents de Jésus. Il reçoit
l’enfant dans ses bras : il ne le prend pas mais le reçoit. Il y a un contact
direct avec l’enfant et nous connaissions sa prière. Pour Anne nous en savons
davantage sur son passé. Elle ne vient pas au temple : elle s’y trouve déjà.
Nous savons qu’elle prie mais nous ne savons rien de sa prière. Syméon en est
plus à demander la libération : il demande au maitre de laisser s’en aller son
serviteur, son esclave : c’est la demande du peuple en Egypte à Pharaon. Anne
elle pense à la Consolation d’Israël, comme les prophètes de l’exil. Anne c’est
la jeunesse d’une vieille dame, une belle représentante du troisième âge qui a
toute sa place dans la Bible. Mais pour l’un et l’autre, c’est le moment où de
prophètes, ils deviennent témoins.
L’apôtre Jean nous place aussi dans cette démarche quel
que soit notre âge : enfants, parents ou jeunes gens. Et comme nous l’avons
déjà sans doute repéré ces derniers jours, il nous place toujours devant un
choix : ce n’est plus la lumière ou les ténèbres, mais aujourd’hui le Mauvais
ou bien la parole de Dieu, son amour sa volonté. Jean fait la différence entre
le monde c’est à dire tous nos désirs qui passent avec ce qui demeure depuis le
commencement et pour toujours. Comme Syméon et Anne saurons-nous choisir ? Oui,
de prophètes, ils sont devenus témoins. C’est l’appel qu’il lance et qu’il répète–
je vous l’écris… je vous l’ai écrit leur dit –il – et il s’adresse aux enfants,
parents et jeunes gens. Une manière de continuer le dimanche de la sainte
Famille. Et bien sûr, son message est aussi pour nous…
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