jeudi 26 mai 2016

26 Mai 2016, Quelques pistes de réflexion

26 Mai 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
La lettre de Pierre est pleine d’encouragements pour les communautés chrétiennes toutes nouvelles qui vivent en milieu païen.

             Il n’est pas étonnant que Pierre les compare à des enfants nouveaux nés qu’on nourrit avec du lait et c’est maintenant pour ces communautés le lait de la parole. La parole nous fait gouter la bonté du Seigneur, et comprendre que les goûts des hommes et ceux de Dieu ne sont pas toujours les mêmes : Jésus est rejeté par les hommes et choisi par Dieu.

             Ces communautés sont comme des pierres vivantes pour édifier la demeure spirituelle et même si la demeure est spirituelle, cela n’empêche pas de se retrouver pour la liturgie, les prières communes, l’Eucharistie ; en effet ces communautés sont sacerdoce royal, - peuple de prêtres pour le roi -, toujours plus peuple de Dieu qui obtient miséricorde.

             Les chrétiens de ces communautés sont enfin comme des étrangers résidents ou de passage, et sont dans le monde sans être du monde… Il ne s’agit pas pour eux de s’évader de la société… ils sont de passage pour offrir ce qui est beau, ce qui est bon pour les hommes et peut les rapprocher de Dieu pour le jour de sa Visitation.

 
Dans cette partie de son évangile, Marc insiste souvent sur l’aveuglement des disciples, leur inconscience et à Jéricho, juste avant d’entrer à Jérusalem, il fait un dernier signe en guérissant un aveugle. C’est bien sûr, un geste fort et marqué de symboles : cet aveugle qui voit plus loin anticipe l’acclamation « Béni soit le Règne de David notre Père » de la page suivante. Cette dernière guérison est marquée par quantité de premières : c’est la première fois que quelqu’un s’adresse à Jésus en lui disant « Jésus », la première fois qu’on lui dit « Fils de David » ; c’est la première reconnaissance publique acceptée par Jésus sans imposer le secret messianique – ; on ne peut difficilement imposer le silence sur un fait public ! – ; C’est un miracle où personne ne rend grâce mais l’aveugle suit Jésus sur le chemin… Ce jour-là, le journal de Jéricho titrait à la une : « l’aveugle qui croyait sans avoir vu ».

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