P JM Bouhans
La lettre de Pierre est pleine d’encouragements pour les
communautés chrétiennes toutes nouvelles qui vivent en milieu païen.
• Il
n’est pas étonnant que Pierre les compare à des enfants nouveaux nés qu’on
nourrit avec du lait et c’est maintenant pour ces communautés le lait de la
parole. La parole nous fait gouter la bonté du Seigneur, et comprendre que les
goûts des hommes et ceux de Dieu ne sont pas toujours les mêmes : Jésus est
rejeté par les hommes et choisi par Dieu.
• Ces
communautés sont comme des pierres vivantes pour édifier la demeure spirituelle
et même si la demeure est spirituelle, cela n’empêche pas de se retrouver pour
la liturgie, les prières communes, l’Eucharistie ; en effet ces communautés
sont sacerdoce royal, - peuple de prêtres pour le roi -, toujours plus peuple
de Dieu qui obtient miséricorde.
• Les
chrétiens de ces communautés sont enfin comme des étrangers résidents ou de
passage, et sont dans le monde sans être du monde… Il ne s’agit pas pour eux de
s’évader de la société… ils sont de passage pour offrir ce qui est beau, ce qui
est bon pour les hommes et peut les rapprocher de Dieu pour le jour de sa
Visitation.
Dans cette partie de son évangile, Marc insiste souvent
sur l’aveuglement des disciples, leur inconscience et à Jéricho, juste avant
d’entrer à Jérusalem, il fait un dernier signe en guérissant un aveugle. C’est
bien sûr, un geste fort et marqué de symboles : cet aveugle qui voit plus loin
anticipe l’acclamation « Béni soit le Règne de David notre Père » de la page
suivante. Cette dernière guérison est marquée par quantité de premières : c’est
la première fois que quelqu’un s’adresse à Jésus en lui disant « Jésus », la
première fois qu’on lui dit « Fils de David » ; c’est la première
reconnaissance publique acceptée par Jésus sans imposer le secret messianique –
; on ne peut difficilement imposer le silence sur un fait public ! – ; C’est un
miracle où personne ne rend grâce mais l’aveugle suit Jésus sur le chemin… Ce
jour-là, le journal de Jéricho titrait à la une : « l’aveugle qui croyait sans
avoir vu ».
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