30 Août 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans

Jésus a quitté Nazareth ; il n’y reviendra plus jamais
dans dans l’évangile selon saint Luc : il a enseigné justement que l’Esprit de
Dieu était sur lui et on l’a mis dehors. Maintenant à Capharnaüm, le sabbat
suivant, il continue d’enseigner. Et lui qui à cause de l’Esprit a la pensée de
Dieu, fait l’expérience des hommes qui n’accueillent pas ce qui vient de
l’Esprit de Dieu. En effet dans la synagogue de Capharnaüm, il se trouve même
affronté à un homme avec un esprit impur. A Nazareth c’est l’annonce de
l’Esprit réalisant les signes de libération. A Capharnaüm, il réalise la
libération, l’annonce de Nazareth.
L’accueil à Capharnaüm est-il plus positif. Ou bien
est-ce là une ironie de Luc ? A Capharnaüm dans la synagogue, le lieu le plus
sacré de la parole, les juifs reconnaissent l’autorité de la parole de Jésus,
mais intervient aussi une parole confuse : celle du possédé qui passe du « nous
» au « je » ; ses cris et la voix forte remplacent le langage habituel de la
synagogue. Il croit savoir qui est Jésus mais en réalité il l’enferme dans un
titre officiel, qui met Jésus loin de lui et l’empêche d’entrer en relation
avec lui.
Nous voilà au début de la mission de Jésus, ou avec Paul
dans la communauté de Corinthe. Partout avec la même difficulté pour d’entrer
dans la pensée de Dieu, reconnaitre les dons qu’il nous a accordés, apprendre
de l’Esprit Saint. Et justement pour laisser place à l’Esprit de Dieu, Jésus
impose le silence. Dès lors, pourquoi en dire plus ? … Si le silence est la
meilleure façon d’accueillir l’Esprit !
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