dimanche 14 août 2016

« La prière pour la France dépasse les différences sociales »

« La prière pour la France dépasse les différences sociales »

ENTRETIEN À l’initiative d’une neuvaine pour la paix qui culminera à l’Assomption, Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, estime que la « prière pour la France » souhaitée par Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France et archevêque de Marseille, est une nécessaire réponse à la « guerre par morceaux » souvent évoquée par le pape François.

Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes.
Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes. / Stéphane OUZOUNOFF/CIRIC/

Mgr Pierre d’Ornellas  : C’est une tradition de prier pour la France le 15 août. Cette année, dans un contexte si troublé, il s’agit de demander la paix. Ce jour-là, les cloches sonneront : elles invitent à ne pas oublier Dieu, à le prier dans la confiance. Dieu est source de paix. Il la donne si nous la cherchons vraiment.
L’attentat à Nice, le 14 juillet, fut pour moi un déclic. Ce nouveau drame évoque la « guerre par morceaux » dont le pape François parle souvent. La France fait partie de ce conflit. Or, dans le diocèse de Laval se trouve le sanctuaire de Pontmain, où la Vierge Marie apparut à deux jeunes garçons en janvier 1871. À cette époque, notre pays connaissait la guerre : les Prussiens progressaient vers l’Ouest. Le message de Marie est alors simple : « Mais priez mes enfants ».
Cette invitation s’est réveillée en moi. D’où l’idée d’une neuvaine pour la paix qui s’achèverait le 15 août, proposée dans les neuf diocèses de l’Ouest, d’autant plus qu’il y a eu entre-temps l’assassinat du P. Jacques Hamel. L’initiative de Mgr Pontier procède de la même intuition. Face à cette « guerre par morceaux », la prière s’impose.

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