P JM Bouhans
Encore une autre scène avec David : ce n’est plus le vie
de palais. L’ambition de David c’est l’unité du royaume… il veut de nombreux
fils avec de nombreuses femmes, de tribus différentes, de peuples différents…
Il pense ainsi faite l’unité autour de lui, en rassemblant autour de lui… C’est
la méthode de l’époque. Cela crée jalousies et dissensions ! Absalom se révolte
contre son père. David prend la fuite avec ses serviteurs. A part le fait de
s’enfuir, il n’entreprend rien pour sa défense et se laisse même insulter par
Shimeï. Cela étonne Abishaï qui voudrait employer la méthode forte pour le
faire taire. David s’y oppose. Que veut nous révéler l’auteur du livre de
Samuel. Absalom signifie « mon Père est paix » ? Est-ce un nom ironique ? ou un
véritable message de Dieu ? et dans quel sens alors… Au final, comment
faudra-t-il lire la victoire de David ? Simple succès militaire ? ou
approbation de Dieu pour David ? Il y a là derrière la multitude des
interprétations bibliques… Réfléchissez y… la journée n’y suffira peut-être et
la nuit porte conseil !
Dans l’évangile, la rencontre avec l’homme de Gérasa est
aussi un moment extraordinaire. C’est la première sortie de Jésus en territoire
païen ; Jésus est avec les disciples : ces derniers ne descendent pas de la
barque ! Allez savoir pourquoi ? Un homme qui sort des tombeaux vient à la
rencontre de Jésus qui sort de la barque, - chez Marc, Jésus sort très souvent
- Apparemment calme ce jour-là, l’homme se prosterne devant Jésus alors que
toute sa vie habituelle est marquée par la violence : l’évangéliste prend le
temps de parler des chaines et des fers avec lesquels on l’attache et qu’il
rompt. Cet homme d’ordinaire attaché a vraiment besoin d’être libéré pour
devenir attachant. C’est ce que fait Jésus.
Et l’homme guéri propose à Jésus de le suivre, et Jésus
n’accepte pas. Quand Jésus guérit, c’est un cadeau de Dieu, entièrement
gratuit. Jésus cherche seulement à nous tourner vers le Père. C’est ce que
Jésus nous propose en chaque eucharistie : nous tourner vers le Père. La
première libération de cet homme, c’est de retourner avec les siens ceux qui
l’attachaient et le maintenaient dans les fers, pour vivre une autre vie, une
vie libérée et proclamer la bonté de Dieu.
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