P JM Bouhans
Certaines femmes ont une place toute spéciale dans la
Bible. On les retrouve à des moments clés de l’histoire du peuple, quand
l’histoire risque de tourner court. Le livre d’Esther - même s’il n’est qu’une
histoire édifiante sans grand fondement historique – influe sur toute
l’histoire parce que ce livre d’Esther est capable de transformer le peuple
quand il lit ce texte pour la fête de Pourrim. « Il faut en garder tous les
mots et n’en omettre aucun » disnet habituellement les juifs : ce sont des mots
qui engagent chacun au service du peuple et des pauvres.
Esther c’est « l’étoile » selon les uns, « la cachée »
selon les rabbins. Une étoile juive cachée à la cour des rois perses qui
intervient auprès du roi pour sauver son peuple que le roi a décidé d’exterminer.
La prière d’Esther nous signale plusieurs passages qu’elle effectue : sa prière
engagée passe de la louange à demande.
Esther se sent seule, solitaire, orpheline, seule en
présence de ce lion, le roi qui a décidé d’en finir avec son peuple. Et dans sa
solitude, sa prière passe au « nous » : libère nous… rends nous la joie. Esther ne reste pas
repliée sur son angoisse, sa détresse ; elle cherche joie. Elle veut attirer
l’attention par son langage harmonieux, son attitude gracieuse tout en restant
avec les fidèles au Seigneur !
L’évangile nous place une nouvelle fois sur la montagne
pour un enseignement sur la prière. Jésus parle aux disciples de leur vie de
famille. Et pour dire quoi ? ce que disent déjà, et la Loi, et les Prophètes.
Et Jésus propose du concret : demandez, cherchez, frappez. Cette attitude
demandée aux disciples est reprise et expliquée en des remarque plus générale
avec les mêmes verbes : demander, chercher, frapper. Et Jésus s’appuie sur
l’attitude paternelle des disciples avec leurs enfants quand ils leur donnent
pain et poisson ; attitude comparable à celle du Père des cieux, qui prépare de
bonnes choses à ses enfants.
Finalement la Règle d’or. Elle existe ailleurs dans
l’histoire des religions… mais de façon plutôt négative ; ne fais pas à
d’autres ce que tu ne voudrais pas qu’ils te fassent ! Pour ne pas faire, il
suffit d’aller dormir ! Jésus invite à autre chose bien plus dynamique : « ce
que tu veux que les autres te fassent, fais le pour eux ». Ici pas moyen de
dormir, c’est bien différent !
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