P JM Bouhans
Il y a quantité de moyens pour « faire Carême », retraite
en tout genre : communauté, monastères, à domicile, des livres, des revues,
internet… Dieu avait les prophètes pour appeler son peuple au changement à la
conversion. Il a Jérémie comme prophète et ce prophète a dans ce peuple des
ennemis qui complotent contre lui et disent : « nous avons déjà la loi de
Moïse, le conseil des sages, la parole des prophètes ; c’est « bible complète
». On ne va pas en rajouter. Pourquoi prêter attention aux paroles de Jérémie ?
Et par deux fois les ennemis de Jérémie montrent leur détermination et disent «
allons ». Le complot est décidé : ils ne feront plus attention aux paroles de
prophète et le détruiront par leurs paroles.
Jérémie, dans un attitude tout à fait opposée, demande à
Dieu de faire attention à lui – il se sentira ainsi moins seul - et d’écouter
ses ennemis et sa prière est bienveillante : il implore même la faveur de Dieu
pour ses ennemis.
Jésus lui, monte à Jérusalem – c’est répété deux fois
dans la même phrase -. Il sait le complot contre lui : l’hostilité du monde
religieux et sa connivence avec le pouvoir politique : les nations païennes. La
mère de Jacques et Jean arrive pour demander pour ses deux fils les premières
places à coté de Jésus. Jésus ne lui réponds pas directement mais emploie le «
vous » : « vous ne savez pas ce que vous demandez » : il montre ainsi qu’il
sait que la demande vient de Jacques et de Jean et c’est à eux qu’il s’adresse
désormais : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? ». « Nous le
pouvons ». Jésus doute de leur savoir et de leur pouvoir… comme il doute du
savoir des maîtres et du pouvoir des grands. C’est tout pareil et ça ne sert
pas à grand-chose.
Le Fils de l’homme monte à Jérusalem pour être livré et
le critère déterminant, c’est alors le service. Pour Jésus, seul compte alors
le service et c’est bien autre chose qu’un supposé savoir et un prétendu
pouvoir. Jésus n’est pas venu pour Jacques et Jean, pour quelques chanceux du
côté du savoir et du pouvoir, ici ou là, mais pour la multitude.
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