P JM Bouhans
Hier nous commencions le Carême. Aujourd’hui Jésus nous
enseigne quel est le bout du chemin de son carême. « Il faut que le Fils de
l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté, qu’il soit tué, et que, le
troisième jour, il ressuscite ». Le bout de son chemin c’est sa passion, sa
mort et sa résurrection. Puis Jésus parle à tous, et donc à nous ; il nous
invite à faire le chemin avec lui : prendre notre croix, perdre notre vie pour
la sauver. Ce n’est pas un fanatisme ; le fanatique met la croix sur les
épaules des autres, fait perdre la vie aux autres avant de perdre la sienne.
Jésus respecte et sauve la vie de tous. Notre carême nous engage à nous
approcher de Jésus pour respecter et sauver la vie des autres…
Moïse l’exprime à sa manière : on est à la fin des livres
de la Loi… juste avant la mort de Moïse. Et cette lecture nous parle de choix et l’Eglise nous présente cette
lecture au début du Carême parce vivre le carême n’est pas fait d’impositions
mais de choix, et de choix essentiels : vie et bonheur ou bien mort et malheur…
Ce choix est encore proposé une autre fois : « je mets devant toi la vie ou la
mort, la bénédiction ou la malédiction ». Et c’est un choix à faire «
aujourd’hui » : cette précision revient trois fois non pas parce que Moïse
bégaye – mais parce qu’on ne peut remettre ce choix à demain : choisir d’aimer
le Seigneur notre Dieu, marcher dans ses chemins, garder ses commandements… ou
bien se laisser entraîner à se prosterner devant d’autres dieux et les servir…
Même idée avec le psaume, et là nous trouvons le premier
psaume du psautier ; nous sommes donc au début d’un long chemin de prière, et
si nous allons au bout de ce chemin jusqu’aux derniers psaumes, nous
découvrirons alors des psaumes pleins d’« alleluia ». Le bonheur du psaume
premier c’est d’aller jusqu’à la joie de Pâques. Ce premier psaume nous parle
encore de bonheur et de choix : choisir le conseil des méchants, siéger avec
les fanatiques qui ricanent et se moquent de tout ou bien alors se plaire dans
la parole du Seigneur et méditer cette parole jour et nuit. Choisir un chemin
ce n’est pas encore le parcourir. N’en restons pas là. Choisissons le chemin
mais choisissons aussi de marcher sur ce chemin.
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